A la suite de l’invitation de l’Assemblée nationale, cinq eurodéputés sont venus au Venezuela dimanche mais ils ont été expulsés.
Depuis la crise au Venezuela, 12 pays européens ont reconnu Juan Guaido comme le président légitime. Invitée par l’Assemblée nationale, une délégation de cinq députés européens a voulu se rendre dans ce pays dimanche 17 février. Composée par l’Espagnol Esteban Gonzalez Pons avec quatre autre députés du Parti populaire européen (PPE), cette délégation a été expulsée du Venezuela. Cette première délégation internationale allait rendre visite au président par intérim .
La Néerlandaise Esther de Lange, le Portugais Paulo Rangel, et les Espagnols José Ignacio Salafranca, Gabriel Mato et Esteban Gonzalez Pons se sont vus ainsi leurs passeports confisqués. Sur Twitter, l’un des députés a expliqué qu’aucun document justifiant les raisons de cette expulsion ne leur a été remis. "On ne nous a pas communiqué la raison de l’expulsion", a-t-il publié. Par ailleurs, ils étaient accompagnés par Juan Salafranca, un responsable du PPE et spécialiste de l’Amérique latine.
La expulsión de Venezuela de los eurodiputados que iban a reunirse con @jguaido es una afrenta del sátrapa Maduro para que nadie vea el sufrimiento de los venezolanos.España debe liderar las iniciativas que pongan fin a la represión y miseria provocada por el sanguinario dictador pic.twitter.com/ps9ZkXNc6S
— Pablo Casado Blanco (@pablocasado_) 18 février 2019
Dans ce contexte, Esteban Gonzalez Pons a déploré l’initiative de l’autorité vénézuelienne d’interdire une rencontre diplomatique avec le président par intérim. Juan Guaido a lui aussi dénoncé cette situation. Il a clamé que "l’usurpateur fait monter le coût de ce qui est un fait : la transition".
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Du côté du gouvernement, le ministre des Affaires étrangères de Nicolas Maduro, Jorge Arreaza a expliqué que Caracas n’acceptait pas la visite à des fins conspiratives d’un groupe d’eurodéputés. "Il leur a été demandé de renoncer et d’éviter ainsi une autre provocation car ils ne seraient pas admis", a-t-il écrit .
Ne se laissant pas faire, Juan Guaido a lancé un appel pour exercer toute la pression nécessaire pour parvenir à la fin de cette usurpation. "Continuons !", a-t-il scandé sur Twitter.