La pression internationale s’intensifie sur Nicolas Maduro, le président contesté qui a été réélu pour un troisième mandat au Venezuela.
Après les protestations contre la réélection de Nicolas Maduro au Venezuela qui ont eu débuté lundi à travers le pays, Maria Corina Machado, cheffe de l’opposition, a annoncé un bilan de 16 morts. "J’alerte le monde sur l’escalade cruelle et répressive du régime, avec plus de 177 détentions arbitraires, 11 disparitions forcées et au moins 16 meurtres ces dernières 48 heures", a-t-elle écrit sur le réseau social X, propos repris par Tf1 Info. Un rapport précédent indiquait au moins onze civils tués, selon quatre organisations de défense des droits humains. Le parquet a confirmé la mort d’un militaire par balle. Les violences ont également fait plus d’une centaine de blessés.
Ce mercredi 31 juillet, les États-Unis et plusieurs pays d’Amérique latine et d’Europe exercent une pression sur Nicolas Maduro, réélu au Venezuela pour un troisième mandat jusqu’en 2031. Un "recomptage transparent" des votes figure parmi leurs exigences. "Nous demandons aux représentants électoraux de partager immédiatement toutes les informations avec l’opposition et les observateurs indépendants", ont déclaré les pays du G7 dans un communiqué diffusé par la présidence italienne. Ce communiqué est signé par les chefs de la diplomatie du Canada, de la France, de l’Allemagne, de l’Italie, du Japon, du Royaume-Uni et des États-Unis, ainsi que par le haut représentant de l’Union européenne
Le Conseil national électoral (CNE), qui n’a pas détaillé les résultats, a proclamé lundi 29 juillet Nicolas Maduro vainqueur de l’élection présidentielle du dimanche 28 juillet, avec 5,15 millions de voix (51,2%) contre Edmundo Gonzalez Urrutia, qui a obtenu 4,5 millions de voix (44,2%). L’opposition accuse le gouvernement socialiste de "fraude massive" et réclame un dépouillement transparent des bulletins. De son côté, Nicolas Maduro a affirmé ce mercredi qu’il était "prêt à présenter 100% des preuves" des élections. "J’ai dit, en tant que leader politique et fils du commandant Hugo Chávez, que le Grand pôle patriotique et le Parti socialiste unifié du Venezuela sont prêts à montrer 100% des résultats", a-t-il déclaré aux journalistes au siège de la Cour suprême de justice.