Lundi 11 janvier, à neuf jours de la fin du mandat de l’exécutif républicain, ce dernier a remis Cuba sur la liste noire américaine. Le ministre cubain des Affaires étrangères a aussitôt réagi.
A l’approche de l’entrée en fonction Joe Biden, l’administration Trump a inscrit Cuba sur la liste des "Etats soutenant le terrorisme". Le pays rejoint ainsi l’Iran, la Corée du Nord et la Syrie, alors que le Soudan a été retiré. L’exécutif républicain reproche à ce pays d’"avoir apporté son soutien de manière répétée à des actes de terrorisme international en donnant refuge à des terroristes".
Le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, a affirmé dans un communiqué, lundi 11 janvier, que cette mesure envoyait un "message clair" au gouvernement cubain. Pour l’administration Trump, "le régime Castro doit mettre fin à son soutien au terrorisme international et à la subversion de la justice américaine", a-t-il dit.
Le ministre cubain des Affaires étrangères s’est immédiatement manifesté à la suite de cette annonce. Bruno Rodriguez a dénoncé l’"opportunisme politique" de l’administration Trump. Cela est d’ailleurs "reconnu par tous ceux qui se soucient avec honnêteté du fléau du terrorisme et de ses victimes", selon ses dires.
Cuba avait quitté cette liste noire après le rapprochement effectué par Barack Obama en 2015. Les deux pays avaient rétabli leurs relations diplomatiques la même année, afin de tourner la page de la Guerre froide. Barack Obama était devenu, en 2016, le premier président des Etats-Unis en fonction à venir au Cuba depuis la révolution castriste (1959).