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Dans un rapport, l’UNICEF a prévenu que les conséquences de la pandémie de coronavirus sont considérables. Elle n’a fait qu’aggraver la santé mentale des enfants et des adolescents.
L’UNICEF a publié un rapport mardi 5 octobre, concernant les énormes impacts du coronavirus sur la santé mentale des enfants, rapporte Sud Ouest.
Cette organisation internationale a alerté sur la hausse du nombre d’enfants et d’adolescents ayant des problèmes de santé mentale non pris en charge. Dans un communiqué, la directrice générale de l’UNICEF, Henrietta Fiore, a indiqué que les conséquences de la pandémie sont considérables, et il ne s’agit là que de la partie émergée de l’iceberg. "Avant même qu’elle ne survienne, bien trop d’enfants souffrant de problèmes de santé mentale n’étaient pas pris en charge", a-t-elle assuré.
Le rapport a été dévoilé lors d’une conférence internationale sur la santé mentale, organisée à Paris et intitulée "Mind Our Rights, Now !".
Les données dévoilées par l’UNICEF ont montré que plus d’un adolescent sur sept, âgé de 10 à 19 ans, vivrait avec "un trouble mental diagnostiqué", et "près de 46 000 adolescents se suicident chaque année". Il s’agit de l’une des cinq principales causes de décès pour cette tranche d’âge.
Selon l’agence de l’ONU chargée de l’enfance, seuls 2 % environ des budgets publics alloués à la santé sont affectés à la santé mentale dans le monde. Pourtant, les restrictions dues à la Covid-19, ont aggravé la situation, car au moins un enfant sur sept dans le monde a été directement touché par des mesures de confinement, et plus de 1,6 milliard ont vu leur éducation négativement affectée.
De nombreux jeunes ont ressenti un sentiment de peur, de colère et d’inquiétude pour l’avenir. Henrietta Fiore a précisé que cela résulte de la perturbation du quotidien, de l’éducation, des activités récréatives ainsi que les préoccupations liées aux revenus et à la santé de la famille.
L’UNICEF a ainsi appelé à investir de toute urgence dans la santé mentale des enfants et des adolescents. "Nous avons trop longtemps négligé, tant dans les pays riches que dans les pays pauvres, l’importance de comprendre cet enjeu", a insisté la directrice.
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