La moitié du Brésil est actuellement frappée par une vague de froid inhabituelle pour un mois de mai, mettant ainsi en danger des milliers de sans-abris.
Pour un mois de mai, la moitié du Brésil est touchée par une vague de froid inédite, un danger pour les milliers de sans-abri et l’agriculture. Jeudi 19 mai, la capitale Brasilia (centre) a enregistré la température la plus froide de son histoire, soit 1,4°C au mercure. Et pourtant, l’hiver austral ne commence que fin juin.
Jeudi, Rio de Janeiro (sud-est) a enregistré une température minimale autour de 12°C. À Sao Paulo (sud-est), le thermomètre a affiché 6,6°C dans la matinée de mercredi, un record pour un mois de mai depuis 1990. La journée, un sans-abri de 66 ans est décédé après avoir fait un malaise dans la file d’attente d’un centre de distribution de nourriture. Les médias brésiliens racontent que la victime avait passé la nuit dans la rue.
En début de semaine, la mairie de Sao Paulo a annoncé l’ouverture de 2 000 places supplémentaires dans des sites d’hébergement d’urgence, portant ainsi la capacité totale à environ 17 000 places. Pourtant, la capitale économique du Brésil compte près de 32 000 sans-abri.
Depuis plusieurs jours, l’État méridional de Santa Catarina a enregistré des températures inférieures à 2°C. La neige a même fait le bonheur des touristes. "Des visiteurs sont venus parfois de loin, en pleine semaine, pour voir la neige pour la première fois", ont indiqué les médias.
Estael Sias, spécialiste de l’agence météorologique Metsul, a expliqué que cette vague de froid est due au cyclone Yakecan ayant frappé le sud du Brésil et l’Uruguay. "Le cyclone a poussé des masses d’air polaire plus au nord. C’est une anomalie qui rentre certainement dans le cadre des événements extrêmes liés aux changements climatiques", précise-t-elle.
Par ailleurs, l’agence Inmet a parlé de possibles conséquences de cette vague de froid sur l’agriculture. Elle a notamment évoqué des risques de gel menaçant ainsi les récoltes de canne à sucre ou de maïs.
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