Aux Etats-Unis, une marée noire peut en cacher une autre. En effet, un autre accident pétrolier a eu lieu dans le nord du pays avec une fuite de pétrole atteignant les 4 millions de litres.
Cette fois, la marée noire est due à la rupture d’un oléoduc et non à une explosion. Le pollueur n’est pas BP mais une compagnie canadienne dénommée Enbridge. Et la zone touchée n’est pas la mer mais des rivières.
Après l’éclatement lundi d’un oléoduc, près de 4 millions de litres de pétrole se sont en effet déversés dans un ruisseau, puis dans la rivière Kalamazoo, située dans l’Etat du Michigan. La pollution couvre maintenant une zone s’étendant sur plus de 50 kilomètres. L’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA) craint aujourd’hui que la nappe atteigne le lac Michigan.
Pour sa part, la société Enbridge affirme avoir déjà colmaté la fuite. Mais le mal est déjà fait, et d’énormes dégâts, notamment matériels et écologiques sont à craindre.
Moins médiatisée et moins dévastatrice que celle en cours dans le Golfe du Mexique, la marée noire du Michigan serait potentiellement dangereuse. Les autorités américaines estiment que la nouvelle catastrophe pourrait avoir des conséquences désastreuses pour l’écologie de la région et pour la santé publique.
Plusieurs habitants de la ville de Marshall ont dû être évacués et transférés dans des hôtels, en raison des vapeurs de pétrole qui se dégagent de la marée noire.
Enbridge a promis de faire tout son possible pour nettoyer les zones touchées par la fuite. De son côté, le président Obama a décidé l’octroi de l’aide fédérale pour assister la région sinistrée.
La compagnie canadienne Enbridge est chargée de la gestion d’un oléoduc qui transporte chaque jour 30 millions de litres de pétrole de l’Indiana, aux Etats-Unis, vers l’Ontario au Canada.