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Lucas Hunter, un Franco-Américain de 37 ans, est détenu au Venezuela depuis janvier. Parti en voyage en solitaire, il a été arrêté par des agents frontaliers dans des circonstances floues. Depuis, sa famille, sans nouvelles, vit dans l’angoisse.
Alors que Lucas Hunter, qui travaille dans la finance à Londres, profitait d’un séjour en Amérique du Sud, il a été arrêté près de la frontière colombienne. Il est détenu au Venezuela depuis début janvier. Le trentenaire voyageait seul pour faire du kitesurf en Colombie, selon sa famille. Il ne s’était pas rendu compte qu’il s’approchait d’une zone sensible. Lorsqu’il l’a réalisé, il a tenté de faire demi-tour, mais des agents vénézuéliens l’auraient intercepté.
Lucas a pu envoyer un message indiquant qu’il espérait une libération rapide. Depuis, aucune nouvelle. "Il n’a rien fait de mal, il n’est pas militant politique, n’a aucune affiliation militaire... Il était juste au mauvais endroit au mauvais moment", estime sa sœur Sophie. Cette dernière fait ce qu’elle peut pour obtenir des informations sur son frère.
D’après Le Figaro, elle aurait récemment rencontré les autorités américaines à Washington, qui suivent l’affaire de près. La semaine dernière, elle a appris que Lucas faisait partie de quelques Américains que les États-Unis considèrent comme "détenus injustement" au Venezuela.
Les proches de Lucas Hunter pensent que ce dernier a été "visé en raison de son passeport américain". Le contexte diplomatique tendu entre les États-Unis et le Venezuela complique la situation. Washington, qui ne reconnaît pas le gouvernement de Nicolas Maduro, classe ce dossier parmi les cas préoccupants de détention arbitraire.
Le Venezuela comptait au moins cinq détenus américains début mars, selon l’ONG Foro Penal, basée à Caracas. Parmi eux figurait un Franco-Américain. Au total, l’organisation a noté 66 étrangers considérés comme des "prisonniers politiques". Chaque jour, l’inquiétude de la famille de Lucas grandit à l’idée de ne jamais le revoir.