Saul Loeb/AP/SIPA
Mardi, Buddy Carter, élu républicain de Géorgie, a présenté un projet de loi visant à renommer le territoire groenlandais en "Red, White, and Blueland".
Cette appellation reprend les couleurs du drapeau américain et traduit une volonté d’affirmer l’influence des États-Unis sur ce territoire autonome danois.
Cette initiative rappelle l’intérêt de l’administration Trump pour l’achat du Groenland, une idée à laquelle Buddy Carter souhaite redonner un souffle politique.
Derrière cette proposition apparemment anodine se cache une ambition plus vaste : l’annexion du Groenland par les États-Unis. En effet, cette île arctique regorge de ressources naturelles, notamment des minéraux rares et des hydrocarbures, qui suscitent la convoitise de nombreuses puissances.
La loi, baptisée "Red, White, and Blueland Act of 2025", mettrait à contribution le secrétaire d’État à l’Intérieur, Doug Burgum, de superviser l’adoption de cette appellation et d’examiner les possibilités d’acquisition du territoire. Le Groenland possède d’importantes ressources naturelles, dont du pétrole, du gaz et des minerais précieux, ce qui attise les intérêts américains. En outre, sa position géostratégique en Arctique renforce son importance dans la politique de sécurité nationale des États-Unis.
Le Groenland, territoire autonome du Danemark, a toujours rejeté de telles propositions. Les habitants de l’île, attachés à leur autonomie et à leur culture, ne souhaitent pas devenir le 51e État américain. Selon un sondage de janvier 2025, 85 % des habitants refusent l’idée d’une intégration américaine.
Les autorités groenlandaises ont fermement condamné cette proposition, rappelant l’attachement de leur peuple à son indépendance. Le Premier ministre groenlandais, Múte Egede, a ainsi déclaré : "Nous ne sommes pas à vendre, et nous ne le serons jamais."