Le président argentin Javier Milei a annoncé, mercredi 5 février, une décision majeure concernant la transition de genre. Il prévoit d’interdire les traitements et la chirurgie pour mineurs.
Le président argentin Javier Milei a annoncé mercredi 5 février sa décision d’interdire les traitements et la chirurgie pour le changement de genre chez les mineurs, rapporte Le Figaro.
La présidence a annoncé cette mesure dans un communiqué. "L’idéologie du genre poussée à l’extrême, et appliquée aux enfants par la force ou la coercition psychologique, constitue clairement et simplement une maltraitance infantile", a-t-il souligné. Selon ce communiqué, les enfants "n’ont pas la maturité cognitive nécessaire" pour prendre des décisions concernant "des processus irréversibles".
Pour rappel, la loi sur l’Identité de genre a été adoptée en 2012 en Argentine sous le gouvernement de Cristina Kirchner. Elle permet "l’accès aux interventions chirurgicales et traitements hormonaux pour adapter le corps à l’identité de genre perçue". Cependant, la loi exige que, pour les mineurs, ces interventions soient réalisées avec l’approbation des responsables légaux et la validation de l’autorité judiciaire, afin de garantir l’intérêt supérieur de l’enfant.
Le porte-parole présidentiel Manuel Adorni a dénoncé ces interventions qui représentent un risque sérieux pour la santé physique et mentale des enfants, car elles impliquent une interruption du processus de maturation.
Outre cette interdiction des traitements, Javier Milei envisage également de revenir sur la possibilité de changer de genre sur simple déclaration, une mesure inscrite dans la loi sur l’identité de genre de 2012.
A la suite de cette annonce, les organisations LGBT+ ont réagi en signifiant que le président ne peut pas modifier une loi par décret. "Et s’il essaie, nous ferons appel à la Justice et à la Cour interaméricaine (des Droits de l’Homme) si nécessaire", a averti la fédération argentine LGBT+ sur le réseau social X.
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