Lundi 11 avril, un procureur au Texas a abandonné des poursuites engagées à l’encontre d’une jeune femme inculpée de meurtre alors qu’elle venait d’avorter.
C’est le 7 avril dernier que Lizelle Herrera, 26 ans, avait été arrêtée, accusée d’avoir "sciemment causé la mort d’une personne par son propre avortement", d’après les autorités d’un comté texan à la frontière avec du Mexique. Comme le rapportent les médias français comme TV5 Monde, la jeune femme n’avait été libérée qu’après avoir payé une caution de 500 000 $ (plus de 460 000 €). Lundi 11 avril, un procureur texan, Gocha Allen Ramirez, a finalement abandonné les poursuites à l’encontre de Lizelle Herrera.
Dans un communiqué, l’homme de loi estime : "en examinant la législation en vigueur au Texas, il est clair que Mme Herrera ne peut pas et ne doit pas être poursuivie pour les faits qui lui sont reprochés". Cela dit, il a assuré que l’arrestation de la jeune femme est justifiée "après un signalement de l’hôpital", parce qu’"ignorer les faits aurait été un manquement à leur devoir".
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Cette affaire prouve que l’avortement est un sujet très sensible aux États-Unis, puisque là-bas, des propositions de loi sur l’avortement, restrictives ou protectrices, arrivent par centaines aux parlements des États. Cela pour prévoir une décision de la Cour suprême qui pourrait bouleverser le cadre légal en vigueur depuis environ un demi-siècle dans le pays.
L’organisation Planned Parenthood, qui est à la tête de plusieurs cliniques pratiquant des IVG aux USA, a fait savoir : "nous sommes aux côtés de Lizelle et de toutes les personnes au Texas qui cherchent à bénéficier de soins, malgré les barrières et les obstacles systématiques".
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