D’après la loi signée ce mercredi au Texas, aucune exception ne sera accordée après six semaines de grossesse même en cas d’inceste ou de viol.
Une loi interdisant l’avortement après six semaines de grossesse a été signée ce mercredi par le gouverneur du Texas. "La loi garantit que chaque enfant non né dont le cœur bat sera sauvé des ravages de l’avortement", a affirmé le républicain Greg Abbott sur le récit de 20 Minutes. Il est stipulé dans le texte que l’IVG ne peut être autorisée même en cas d’inceste ou de viol. Alexis McGill Johnson, présidente de l’organisation Planned Parenthood, qui gère de nombreuses cliniques pratiquant des IVG, n’a pas tardé à réagir à cette décision. Selon elle, cette mesure fait de la loi texane "l’une des plus extrêmes du pays et pose un dangereux précédent".
Avant le Texas, une dizaine d’Etats américains, dont la Louisiane et la Géorgie, ont également interdit l’avortement vers la sixième semaine de grossesse. Pourtant, à cette période, de nombreuses femmes ignorent encore qu’elles attendent un enfant. Ces lois invalidées en justice violent la jurisprudence de la Cour suprême américaine. Cette dernière a donné un feu vert pour un droit à l’avortement tant que le fœtus n’est pas viable, soit entre 22 et 24 semaines de grossesse. Mais la juridiction a affirmé ce lundi que ce critère de "viabilité" pourrait être révisé lors de l’examen d’une loi du Mississippi interdisant l’avortement après 15 semaines.
Il est également prévu dans la loi texane un dispositif inédit. Celui-ci donnerait à n’importe quel citoyen américain la possibilité de poursuivre au civil les médecins et structures qui aideraient une femme à pratiquer un avortement.
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