Illustration Jon Shapley/AP/SIPA
Interdites d’avorter, les douze femmes courageuses ont engagé une action en justice contre l’État du Texas aux États-Unis. Elles ont décidé de se battre pour leurs droits fondamentaux et pour une clarification des "exceptions médicales" relatives à l’avortement.
Douze femmes ont décidé de porter plainte contre l’État du Texas pour réclamer une clarification des "exceptions médicales" aux lois interdisant l’avortement. Les plaignantes dénoncent le flou entourant les exceptions médicales, ce qui dissuade les médecins de pratiquer des avortements, même dans des situations jugées urgentes. C’est le cas par exemple de Samantha Casiano qui a partagé son déchirant témoignage devant un tribunal à Austin. Elle s’est vu refuser la possibilité d’avorter alors que son fœtus était atteint d’anencéphalie, une malformation du crâne et du cerveau qui impliquait qu’il ne survivrait pas. Son enfant est décédé à peine quatre heures après l’accouchement, raconte 20 Minutes. Son compagnon, Luis Villasana, explique qu’ils n’avaient pas les moyens financiers de partir dans un autre État où l’avortement serait autorisé et risquaient de plus une peine de prison. Malgré leur désir de faire les choses légalement, ils se sont retrouvés confrontés à une réalité bouleversante.
Une autre plaignante, Amanda Zurawski, a également partagé son histoire tragique, expliquant avoir été contrainte d’attendre trois jours pour obtenir un avortement d’urgence, ce qui a entraîné des complications graves. Elle dénonce les "lois texanes inhumaines" qui ont mis sa vie en danger. Malheureusement, depuis que la Cour suprême américaine a annulé le droit constitutionnel à l’avortement en juin 2022, certains États, dont le Texas, ont adopté des lois extrêmement restrictives ou même interdit l’avortement, rendant cette situation encore plus difficile pour les familles concernées.
Face à ces témoignages déchirants, la défense soutient que les exceptions médicales pourraient être utilisées de manière arbitraire et servir de prétexte. Cependant, les femmes impliquées dans cette action en justice espèrent qu’une clarification et une révision des lois permettront de prévenir de telles tragédies à l’avenir.
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