Pour éviter toutes répercussions négatives de l’escalade de la tension au Moyen-Orient sur le personnel de leur ambassade de Bagdad ainsi que de leur consulat d’Erbil en Irak, les États-Unis ont ordonné d’évacuer ces derniers.
Les relations diplomatiques irano-américaines se sont dégradées suite à la pression exercée par Washington sur Téhéran ces derniers jours. Dans la foulée, le département d’État américain a ordonné, mercredi 15 mai, à son personnel diplomatique non-essentiel de quitter l’ambassade de Bagdad et le consulat d’Erbil, dans un contexte de tensions croissantes avec l’Iran voisin.
"Les services habituels de visa dans les deux postes sont temporairement suspendus", note le département d’État sur son site. "Le gouvernement américain a une capacité limitée pour fournir des services d’urgence aux citoyens américains en Irak", poursuit le communiqué.
Les attaques terroristes en Irak devenaient quotidiennes mettant les agents de l’ambassade, du consulat ou des civils américains en danger. "Des milices confessionnelles antiaméricaines peuvent également menacer les citoyens américains et les compagnies occidentales dans tout l’Irak", note le département d’État américain. Les États-Unis se voyaient dans l’obligation de fermer leur consulat dans la capitale irakienne.
La semaine dernière, le Pentagone a annoncé l’envoi au Moyen-Orient, d’un navire de guerre et d’une batterie de missiles Patriot, s’ajoutant au déploiement du porte-avions USS Abraham Lincoln et de bombardiers B-52. Il a justifié ce déploiement par des "signaux clairs montrant que les forces iraniennes et leurs affidés font des préparatifs à une attaque possible contre les forces américaines".
Le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, avait évoqué "des incidents répétés de tirs indirects" et incriminé des milices contrôlées par l’Iran.
D’après le New York Times, Patrick Shanahan, le ministre américain de la Défense par intérim, aurait présenté à des conseillers du président américain Donald Trump, un plan selon lequel plus de 120 000 hommes pourraient être envoyés au Moyen-Orient si l’Iran déciderait d’attaquer des forces américaines. Une mesure qui a été démentie par Mike Pompeo.
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