Parmi ces trois évêques, dont la démission a été acceptée par le souverain pontife figure le très controversé Mgr Juan Barros.
Cette décision du pape François intervient à la suite de la démission massive de l’ensemble de l’épiscopat chilien le 18 mai dernier. Cette démarche est une grande première dans l’histoire de l’Église catholique. Le Vatican a annoncé ce lundi la décision du souverain pontife qui a accepté l’abdication de trois évêques chiliens. L’un d’entre eux n’est autre que Mgr Juan Barros impliqué dans le vaste scandale du clergé chilien. Le pape argentin avait défendu avec beaucoup de force cet homme d’Église suspecté d’avoir couvert des actes de pédophilie.
Lors de son dernier voyage au Chili au mois de janvier, le pape François s’est rangé du côté de l’évêque chilien Juan Barros. Ce dernier était pourtant soupçonné d’avoir caché les actes de pédophilie du prêtre Fernando Karadima. Ce dernier a été reconnu coupable en 2011 par un tribunal du Vatican d’avoir commis des actes de pédophilie dans les années 1980 et 1990. L’attitude du numéro un de l’Église catholique a scandalisé l’opinion publique chilienne notamment après que Mgr Barros célébrait toujours les messes à ses côtés.
Durant la lecture en avril des conclusions de 2 300 pages d’enquête, dont 64 témoignages recueillis au Chili et aux États-Unis, le pape François a fait son mea culpa. Jorge Mario Bergoglio a avoué qu’il a commis de "graves erreurs" d’appréciation et évoque un "manque d’informations véridiques et équilibrées", rappelle Europe1. Avant sa rencontre avec les évêques, le pape argentin avait discuté début mai avec trois victimes du père Fernando Karadima au Vatican.
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