Bien que le risque pour la population générale reste faible, les experts mettent en garde contre la possibilité d’une future pandémie si le virus venait à se transmettre plus facilement entre humains.
Apparue en Chine en 1996, la grippe aviaire H5N1 a gagné en virulence ces dernières années. Depuis 2020, des foyers ont été détectés dans plusieurs régions du monde, y compris des zones auparavant épargnées comme l’Antarctique. Ce virus a touché des millions de volailles et de nombreuses espèces animales. Dernièrement, des cas ont été signalés chez des vaches laitières aux États-Unis, une découverte préoccupante pour les chercheurs.
Aux États-Unis, 58 personnes ont été infectées par la grippe aviaire cette année, selon les autorités sanitaires. Parmi elles, deux cas n’étaient pas directement exposés à des animaux contaminés. Des études révèlent que des travailleurs laitiers présentent des anticorps contre le virus, suggérant une infection non détectée auparavant.
Selon des recherches récentes publiées dans la revue Science, le virus présent chez les vaches n’est qu’à une mutation de pouvoir se transmettre plus facilement entre humains. Les scientifiques restent prudents. Selon les experts, d’autres obstacles empêchent encore une propagation généralisée. Cependant, la capacité du virus à infecter de multiples espèces augmente le risque d’adaptation à l’homme.
Des experts appellent à renforcer la vigilance, notamment en surveillant les produits laitiers non pasteurisés. Aux États-Unis, des mesures comme le dépistage dans le lait cru ont été lancées. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) insiste sur l’importance de se préparer à toute éventualité, bien qu’elle estime que la menace immédiate reste contrôlable. Si une pandémie de grippe aviaire devait survenir, elle pourrait s’avérer particulièrement grave, car la population n’a pas d’immunité contre ce virus. Toutefois, des vaccins et traitements antiviraux sont déjà disponibles.
Source : Lefigaro.fr