Illustration - Armando Franca/AP/SIPA
Plusieurs personnes ont été touchées par une mystérieuse pneumonie en l’espace de quelques jours en Argentine. Découvrez plus de détails concernant cette maladie.
Une pneumonie sévère, "d’origine inconnue" est apparue récemment en Argentine. Plusieurs personnes ont été hospitalisées, rapporte Ouest France. Selon les autorités médicales, les malades présentent des symptômes plus ou moins graves : des vomissements, une forte fièvre, une diarrhée et des courbatures. Un état respiratoire sévère avec une pneumonie bilatérale, ainsi qu’une imagerie très similaire à la Covid-19, ont été constatés, mais cette dernière a été écartée.
Durant une conférence de presse, le ministre provincial de la Santé, Luis Medina Ruiz, a fait le point sur cette mystérieuse pneumonie. Au total, neuf patients ont été recensés, dont huit membres du personnel d’une même clinique privée. En l’espace de quelques jours, la maladie a fait trois victimes : deux professionnels de la santé et une femme de 70 ans, patiente dans le même établissement médical. Cette dernière a été opérée pour un problème de vésicule biliaire avant deux autres interventions.
Le ministre a précisé que le tableau d’infection pulmonaire coïncide avec l’apparition des symptômes chez les autres. "Cette malade pourrait être en principe le ’patient zéro’", a-t-il supposé.
Quatre patients sont hospitalisés avec des symptômes plus ou moins graves, deux autres sont suivis à l’isolement à domicile.
Trois nouveaux cas ont été révélés jeudi 1er septembre : une aide-soignante et une infirmière, âgées d’une quarantaine d’années et un infirmier de 30 ans avec des comorbidités.
La pneumonie est apparue dans une clinique privée de San Miguel de Tucuman, située dans le nord-ouest de l’Argentine. Les cas sont très localisés autour de cet établissement sanitaire. L’infectiologue Mario Raya, directeur adjoint du centre de santé Zenon Santillan, a assuré que "pour le moment, aucun cas n’a été détecté en dehors de cette clinique". Il s’agit, selon lui, d’une épidémie, à un certain endroit avec une cause précise et un certain nombre de personnes.
Le ministre provincial de la Santé a annoncé mercredi que cette maladie pourrait venir d’un agent infectieux, mais des causes toxiques, ou environnementales ne sont pas exclues. Ainsi, des analyses sur l’eau et les systèmes de climatisation de la clinique sont en cours.
Les autorités sanitaires s’interrogent également sur la subite disparition de la maladie. Ainsi, des examens approfondis sont effectués à l’institut Malbran à Buenos Aires, le laboratoire argentin de référence.
Aucun élément permettant de savoir la cause de la pneumonie n’a été trouvé. "Comme nous ne savons pas en quoi elle consiste, nous ne connaissons pas bien l’évolution", a renchéri le ministre Luis Medina Ruiz. Toutefois, les premiers symptômes sont apparus entre le 18 et le 23 août. Aucun nouveau cas n’a été recensé chez les proches des patients. Donc, il ne s’agirait pas d’une maladie qui se transmet entre humains, selon le président du Collège médical de la province de Tucuman, Hector Sale.
Ce dernier a toutefois exprimé son "inquiétude" face à une pathologie manifestement agressive.
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