Le "Wall Street Journal" a indiqué que le président ukrainien Volodymyr Zelensky a approuvé le sabotage des gazoducs Nord Stream avant de l’annuler.
Plusieurs médias internationaux, dont le "Wall Street Journal" (WSJ) a avancé que l’Ukraine a planifié le sabotage des gazoducs Nord Stream 1 et 2, en septembre 2022 en mer Baltique, selon des sources militaires ukrainiennes.
Le journal américain a indiqué que l’idée du sabotage a émergé durant une réunion d’officiers, hauts gradés et chefs d’entreprises ukrainiens en mai 2022, soit trois mois après l’invasion russe de l’Ukraine. Le WSJ a confirmé jeudi 15 août que cet acte a été validé au départ par le président Volodymyr Zelensky, rapporte France Info.
"Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a initialement approuvé le plan, selon un officier qui y participait et trois qui en avait connaissance. Mais après, quand la CIA en a eu vent et a demandé de l’empêcher, il a ordonné de le stopper", a écrit le journal.
Malgré ce revirement en cours de route, l’attentat à l’explosif a été mené à bien sous la supervision de Valery Zaloujny, commandant en chef de l’armée ukrainienne de l’époque. En effet, il a ignoré cet ordre et a modifié le plan initial avec son équipe.
Le chef d’Etat ukrainien a demandé des explications à Valery Zaloujny, et le responsable militaire lui a répondu qu’il était trop tard. Selon ses dires, il n’était plus possible de communiquer avec l’équipe du sabotage, car tout contact aurait pu mettre en danger l’opération. "C’est comme avec une torpille, une fois que vous l’avez lancée sur l’ennemi, vous ne pouvez pas la récupérer, elle continue jusqu’à faire boum", a décrit un haut gradé, informé de cette conversation et cité par le Wall Street Journal.
La présidence ukrainienne a réagi en dénonçant sa mise en cause par le média américain. "L’implication de l’Ukraine dans les explosions du Nord Stream est un non-sens absolu. Ces actions n’avaient aucun intérêt pratique pour Kiev", a lancé le conseiller présidentiel Mykhaïlo Podoliak à la presse française. Il a même pointé la responsabilité de la Russie dans une autre déclaration. D’après lui, un tel acte peut seulement être perpétré avec des ressources techniques et financières étendues. "Et qui possédait tout cela au moment de l’explosion ? Seulement la Russie", a-t-il renchéri.
Ces informations surviennent alors que l’enquête judiciaire menée par l’Allemagne sur le sabotage semble s’orienter vers l’Ukraine.
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