Des rumeurs racistes ont affirmé que les immigrés haïtiens voleraient des animaux de compagnie pour les manger. La petite ville de Springfield (Ohio, Etats-Unis) a reçu 33 alertes à la bombe en quelques jours.
Ces dernières années, les immigrés haïtiens sont arrivés par milliers à Springfield, dans l’Ohio (Etats-Unis) à la suite d’un plan municipal pour attirer les travailleurs.
Des rumeurs racistes, lancées sur les réseaux sociaux et propagées par les républicains, ont affirmé que ces personnes voleraient des chats, des chiens et d’autres animaux de compagnie pour les manger.
Comme le rapporte Le Figaro, la petite ville est actuellement secouée par ces rumeurs infondées, car en quelques jours, elle a reçu 33 alertes à la bombe, selon Mike DeWine, le gouverneur de l’Etat.
La police et les autorités ont déjà démenti ces rumeurs, mais Donald Trump les a réitérées durant le premier débat télévisé entrant dans le cadre de la présidentielle américaine. Cette déclaration a renforcé une ambiance extrêmement tendue dans la ville où les Haïtiens redoutent des violences racistes.
A Springfield, le gouverneur a annoncé que ces 33 menaces reçues se sont toutes révélées fausses et certaines venaient d’un pays en particulier, sans le nommer. "Nous pensons que c’est une nouvelle opportunité pour perturber les Etats-Unis" a-t-il renchéri.
A la suite de ces alertes à la bombe, la mairie et des écoles ont été évacuées. Par ailleurs, l’édile de la ville a affirmé avoir reçu des menaces de mort. Le gouverneur républicain a annoncé le déploiement aux alentours des écoles de la ville de 36 policiers, habituellement dévolus aux contrôles routiers dans l’Etat. A noter que ce responsable a pris ses distances avec les propos de Donald Trump et les rumeurs relayées par les membres de son parti.
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