Dans son rapport publié tous les 5 ans, l’Unesco a indiqué une hausse des dépenses mondiales dans la recherche scientifique.
Les dépenses mondiales consacrées aux recherches scientifiques sont sensiblement en hausse, a annoncé l’Unesco dans un rapport, publié vendredi 11 juin.
Selon cet organisme international, un dynamisme sans précédent est constaté dans des pays en voie développement, notamment en Afrique, mais l’investissement est "très inégal", et reste dominé par les Etats-Unis et la Chine. Ces deux pays ont compté pour près de deux tiers (soit 63%) de la progression mondiale des dépenses tandis que 4 pays sur 5 sont à la traîne en consacrant moins de 1% de leur PIB dans la recherche, note Le Figaro.
Dans ce rapport, diffusé tous les 5 ans, l’Unesco a affirmé qu’entre 2014 et 2018, cet investissement a progressé de 19% et le nombre de scientifiques, de 13,7%. "Il y a 20 ans, il fallait encore convaincre les pays de l’intérêt d’investir dans la science et la technologie. Aujourd’hui, quasiment tous ont intégré l’idée que c’est un moyen de faire progresser l’économie", s’est félicitée Susan Schneegans, coordinatrice du rapport. L’organisme a souligné que cette tendance à la hausse résulte de la crise de la Covid-19.
L’intelligence artificielle et la robotique sont particulièrement dynamiques, notamment dans les pays "à revenu moyen inférieur".
Ces thèmes contribuent à plus de 25% aux 150 000 publications sur le sujet en 2019. "Certains pays sont très débrouillards, ils arrivent à innover sans beaucoup de moyens dans les technologies numériques", a annoncé Susan Schneegans. Selon ses dires, en 2020, plus de 700 pôles d’innovation ont été recensés en Afrique contre près de 300 en 2015. "Le hic, c’est qu’ils sont encore très dépendants des financements extérieurs", a précisé la responsable de l’Unesco.
Pendant la pandémie, 13% des nouvelles technologies, conçues pour affronter le virus, ont ainsi été produites en Afrique : chatbots (assistants virtuels), outils d’auto-diagnostic, application de traçage.... Pourtant, ce continent ne représente que 14% de la population mondiale.
En revanche, l’énergie verte attire moins, puisque la recherche sur le captage et le stockage du carbone n’a généré que 2500 articles en 2019. Selon l’Unesco, la thématique est même "en recul"au Canada, en France, en Allemagne et chez le leader actuel, les Etats-Unis.
L’organisme prône ainsi, un renforcement de l’investissement, et appelle à une "plus grande cohérence". "La science doit être moins inégalitaire, plus coopérative et plus ouverte", a conclu sa directrice générale, Audrey Azoulay.
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