Le contenu de nos assiettes a un impact sur notre environnement. Un appel à une réduction drastique de la consommation globale de viande a été alors lancé.
Le message concerne surtout les pays développés. D’après une étude publiée dans la revue Nature et consacrée à l’impact environnemental, une réduction de 90% leur consommation de viande est indispensable pour préserver la planète. Cette mesure permettra de nourrir les quelque 10 milliards d’humains attendus d’ici 2050, ont évalué les scientifiques. Le réchauffement climatique est surtout lié à la production agroalimentaire, consommatrice d’eau, source de déforestation. A défaut d’un recul net de la consommation de viande, son impact sur l’environnement s’élèverait 90% d’ici la moitié du siècle, selon les chercheurs.
La croissance de la population, les régimes toujours plus riches en graisses, sucre et viande sont surtout pointés du doigt dans l’accélération du réchauffement. "Sans action concertée, les impacts environnementaux de notre alimentation pourraient croître de 50 à 90% d’ici 2050, du fait de la croissance de la population et de régimes toujours plus riches en graisses, sucre et viande", a expliqué souligne Marco Springmann, de l’université d’Oxford sur le récit du Figaro. Le scientifique a toutefois insisté qu’aucune solution ne serait suffisante pour nous garder dans les limites planétaires. L’auteur principal de cette étude parue dans la revue Nature se montre toutefois optimiste en déclarant que la mise en œuvre ensemble de toutes les solutions pourrait nourrir de façon durable une population en pleine croissance.
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La production de viande correspond aussi à une forte consommation d’eau. En effet, près de 7 000 litres d’eau sont nécessaires pour produire 500g de viande de bœuf. Les scientifiques insistent également sur le rôle de l’éducation, et la nécessité d’une réforme de l’industrie. Afin de préserver, notre planète, Marco Springmann mise sur une approche globale, en termes de politiques et d’industrie. Le but est de changer les modes d’alimentation, pour les rendre plus sains et plus axés sur les végétaux.