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Après l’ouverture d’une enquête pour le destituer, Donald Trump a écrit des messages déplaisants sur Twitter.
Il y a une semaine, les démocrates ont décidé de déclencher la première étape d’une procédure de destitution du Président américain, Donald Trump. Sans ambages, ce dernier a lancé des contre-attaques et des menaces sur Twitter.
Comme première riposte, il a écrit s’il ne faudrait pas arrêter, pour "trahison", le président de la commission du renseignement de la Chambre des représentants, Adam Schiff. Cet élu démocrate est en charge de l’enquête préalable à la procédure de destitution, selon RTL. Pour la première fois, un Président a annoncé l’arrestation d’un opposant politique pour un crime passible de la peine capitale. En effet, quand le chef de l’Etat a parlé de "trahison", ce terme signifie un méfait passible de la peine de mort.
Sans vouloir s’arrêter, Donald Trump a aussi menacé le lanceur d’alerte ainsi que la taupe au sein de la Maison-Blanche. Sur le réseau social, le numéro un américain les a comparés à des espions. "Vous savez ce qu’on faisait autrefois avec les espions et une trahison, n’est-ce pas ?", a-t-il écrit en faisant référence à des exécutions. Malgré la protection de la loi, le lanceur d’alerte craint pour sa sécurité. Pour avoir toute information permettant de l’identifier, une récompense de 50.000 dollars a été donnée, d’après ses avocats. Ces derniers ont, par ailleurs, nié que le lanceur soit sous protection fédérale.
Dans un troisième tweet, le Président américain a parlé également de la guerre civile. Pour ce faire, il a fait copier le message lancé, sur FOX News, par l’un de ses conseillers spirituels, le pasteur d’une méga-église de Dallas, Robert Jeffress. Ce dernier a affirmé que si les démocrates réussissent à contraindre le Président à quitter son poste, cela entraînera une fracture digne de la guerre civile dont le pays ne guérira jamais. Ces propos ont été repris par Donald Trump et certains de ses partisans vont plus loin en parlant de "coup d’État".
Toutes ces déclarations ont créé des remous à un tel point que Kamala Harris, sénatrice démocrate et candidate à la Maison-Blanche, a appelé à la suspension du compte Twitter du Président américain. Par ailleurs, ces tweets, "à eux seuls, pourraient justifier la procédure de destitution ", selon un éditorialiste de droite.
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