C’est un scrutin très particulier qui se joue aux Etats-Unis en ce moment. Déjà près de 90 millions américains ont voté par correspondance et demain c’est l’Election Day qui se tient.
Ce mardi, les électeurs des États-Unis iront dans les vrais bureaux de vote. Le système de vote des élections américaines diffère des scrutins français. Aux Etats Unis, il n’y a qu’un seul tour et il s’agit d’un suffrage indirect.
Les électeurs ne votent pas directement pour leur président mais pour des grands électeurs qui eux éliront le président.
Chaque État a un nombre de grands électeurs proportionnel à sa population. La Californie par exemple est l’état le plus peuplé. C’est là qu’il y a le plus de grands électeurs, soit 55 grands électeurs qui choisiront entre Donald Trump et Joe Biden.
Dans le Montana en revanche, on compte très peu d’habitants, dont seulement 3 représentants.
Chaque citoyen sera amené demain à voter dans son état pour élire ses représentants.
A l’issue de ce vote chaque état comptabilise quel camp a remporté la majorité des voix, démocrate ou républicain, et lui attribue tous ses grands électeurs.
C’est ce qu’on appelle le "winner take it all", traduit en français par le gagnant emporte la mise.
Par exemple, en Californie, si la majorité des électeurs vote démocrate, alors les 55 grands électeurs sont tous démocrates sans exception.
Le pays compte 538 grands électeurs qui forment le collège électoral. Ce dernier élira le président. Pour être élu un candidat doit obtenir la majorité des voix, c’est à dire le vote de 270 grands électeurs.
Certains états sont connus pour voter toujours du même bord. Le Texas par exemple vote républicain depuis près de 40 ans, à New York en revanche le vote est systématiquement démocrate.
Pour remporter le maximum de grands électeurs les candidats préfèrent se concentrer sur les états qu’on appelles les Swing States.
Ce sont les états indécis, qui votent une fois démocrates, une fois républicain. C’est un grand enjeu de cette élection, car ces états peuvent faire la différence.
Le candidat qui obtient le plus de voix d’électeurs ne gagnent pas forcément.
En 2016 par exemple Hillary Clinton avait 3 millions de vote d’électeurs de plus que Donald Trump mais moins de voix de grands électeurs. C’est donc Donald Trump qui est devenu président.