Plusieurs thématiques ont été abordées durant le premier débat télévisé entre Kamala Harris et Donald Trump, les candidats à l’élection présidentielle des Etats-Unis.
Dans le cadre de la présidentielle américaine, Kamala Harris et Donald Trump ont participé à un premier débat télévisé d’importance capitale à moins de 2 mois du scrutin du 5 novembre prochain.
La chaîne CNews rapporte que plusieurs thématiques ont été abordées pendant 90 minutes. Entre autres, on peut citer économie, conflits internationaux, immigration, droit à l’avortement ou encore la guerre en Ukraine.
Les deux candidats ont présenté leurs programmes économiques lors de cet échange. Donald Trump s’est très vite défendu d’être lié aux propositions politiques du "Projet 2025", écrit par la Heritage Foundation. A noter qu’elles ont été largement critiquées pour ses idées conservatrices. "Je veux faire des baisses d’impôts et relancer l’économie", a-t-il annoncé. Il a assuré pouvoir ramener "des milliers de milliards de dollars dans les comptes américains". En réplique, Kamala Harris a répondu que l’ex-président n’a pas de plan si ce n’est "des crédits d’impôts pour les plus riches". Selon elle, des économistes ont soutenu que ce plan ferait accroître l’inflation et "nous amènerait à la récession".
La Cour suprême des Etats-Unis a révoqué le droit à l’avortement des femmes américaines en cassant l’arrêt "Roe vs Wade" qui le garantissait. Kamala Harris a accusé Donald Trump d’avoir "nommé des juges pour supprimer l’arrêt". Elle a par la suite souligné vouloir le restaurer une fois élue à la Maison Blanche après avoir soutenu que son adversaire politique "ne devrait pas dire à une femme quoi faire de son corps".
De son côté, le candidat républicain a soutenu qu’il était en faveur "d’exceptions" comme le cas de viol ou d’inceste. Il s’est par ailleurs félicité d’avoir permis aux Etats de décider de manière autonome sur la question, sans loi fédérale.
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Selon la chaîne, l’immigration de la thématique la plus prolifique de ce premier débat. Toutefois, il n’a pas forcément tourné à l’avantage du camp républicain. Donald Trump a effectivement affirmé que l’administration Biden a permis à "des millions et des millions de personnes de venir, comme à Springfield, dans l’Ohio, où les migrants mangent les chiens et les chats des habitants". Citant la police locale sur l’absence totale de preuve, l’un des présentateurs s’est empressé de contredire l’ex-président.
Ce dernier a dit qu’il y avait "bien plus que 11 millions de clandestins dans le pays". D’après lui, la criminalité au Venezuela et dans d’autres pays du monde a baissé, car "ils ne sont plus là-bas, ils sont aux Etats-Unis". "La criminalité explose ici, c’est la criminalité des migrants", a-t-il fustigé.
Concernant l’immigration, Kamala Harris a pointé du doigt la décision de Donald Trump d’avoir appelé "ses amis au Congrès" pour leur dire de ne pas voter un projet de loi de sécurité aux frontières.
Elle n’a pas manqué de souligner que plusieurs cadors des républicains l’ont publiquement soutenue, de Dick Cheney à Mitt Romney. "Son ancien conseiller à la Sécurité évoque qu’il est dangereux et qu’il n’est pas prêt au poste. D’autres ont mentionné que la nation ne survivrait pas à un nouveau mandat de Donald Trump", a-t-elle renchéri.
Concernant la guerre en Ukraine, Donald Trump a dit qu’il veut régler ce conflit, car il connait connais Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine. "Ils me respectent moi, mais pas Joe Biden", a-t-il déclaré. Ainsi, s’il est élu à la tête des Etats-Unis, il souhaite "les rassembler dans une pièce, car il est dans l’intérêt des Etats-Unis de mettre fin à cette guerre".
En répondant à ces propositions, la candidate démocrate a rappelé qu’elle avait "réuni 50 pays pour soutenir l’Ukraine". Selon elle, cette nation est toujours indépendante et libre grâce aux moyens fournis, tandis qu’"avec Trump, Poutine serait à Kiev aujourd’hui et aurait un œil sur le reste de l’Europe et la Pologne en premier".
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