Deux sondages nationaux placent Kamala Harris devant Donald Trump. Toutefois, l’issue de la présidentielle américaine reste toujours incertaine, car elle se jouera dans une poignée d’Etats clés.
À quelques semaines de l’élection présidentielle américaine, Kamala Harris semble avoir pris légèrement le devant sur son rival républicain, Donald Trump, selon deux sondages nationaux. Le premier réalisé par le New York Times en collaboration avec l’université de Siena College place Kamala Harris en tête avec 49 % des intentions de vote à l’échelle nationale, contre 46 % pour Donald Trump. Cette étude, publiée mardi, confirme la tendance relevée la veille par une autre enquête de Reuters/Ipsos. Celle-ci donnait la candidate démocrate en avance de trois points (46 % contre 43 %), bien que cet écart reste dans la marge d’erreur. Le New York Times a interrogé 3 385 électeurs à travers les États-Unis entre le 29 septembre et le 6 octobre, avec une marge d’erreur estimée à 2,4 points. De son côté, l’enquête de Reuters/Ipsos a sondé 1 272 adultes américains, dont 1 076 électeurs inscrits, avec une marge d’erreur d’environ 3 points.
Bien que Kamala Harris bénéficie d’une légère dynamique au niveau national, l’élection pourrait basculer en faveur de Donald Trump dans les États indécis. C’est le cas notamment de l’Arizona, le Michigan, la Pennsylvanie, le Nevada, la Caroline du Nord, la Géorgie et le Wisconsin, rapporte 20 Minutes. Ces États, souvent appelés les "swing states", jouent un rôle crucial dans le système de vote indirect américain. Le contexte de la campagne reste également marqué par des événements sans précédent, tels que la condamnation au pénal du milliardaire et deux tentatives d’assassinat le visant. À cela s’ajoute le retrait inattendu de Joe Biden, laissant Kamala Harris en lice pour défendre le bilan de l’administration démocrate.
Pour renforcer sa position, Kamala Harris cible une partie des républicains modérés qui pourraient se détourner de Donald Trump, âgé de 78 ans, en raison de ses prises de position controversées. Le sondage du New York Times montre que 9 % des électeurs républicains soutiennent Harris, un signe de sa capacité à attirer un électorat au-delà des traditionnelles lignes partisanes. La semaine dernière, elle a tenu un meeting avec Liz Cheney, une ex-élue républicaine critique de Donald Trump, et a même évoqué la possibilité de nommer un républicain dans son gouvernement si elle est élue.
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