Massoud Hossaini/AP/SIPA
Mariam, une jeune malienne de 15 ans a lancé un appel en faveur des enfants dans les zones de conflit lors d’une visioconférence du Conseil de la sécurité des Nations-Unies.
Le journal Le Figaro rapporte qu’une jeune malienne de 15 ans, nommée Mariam a demandé au Conseil de sécurité de l’ONU d’agir pour protéger les enfants dans les zones de conflit. Elle a lancé cet appel durant une visioconférence du Conseil, pour que ces enfants ne subissent pas des conséquences énormes. "Prenez des décisions, agissez pour éviter que d’autres enfants ne se retrouvent dans la même situation que Mohamed", a-t-elle demandé en racontant l’histoire de ce dernier.
Mohamed est natif de la région de Mopti dans le centre du Mali. Après le meurtre de ses parents, il est devenu orphelin. Il a été par la suite, recruté de force par un groupe armé alors qu’il n’avait que dix ans. De ce fait, il a été obligé d’assister au massacre d’une famille. Après ce nouveau traumatisme, il a décidé de fuir. "Les conséquences que les guerres et les conflits ont sur les enfants sont énormes", a martelé Mariam.
D’une voix forte et claire, elle a indiqué qu’ils sont devenus violents, voleurs, alcooliques ou drogués. Le témoignage d’enfants et d’adolescents est plutôt rare au Conseil de sécurité, présidé en juin par la France, selon le journal.
Durant cette prise de parole, la jeune malienne a évoqué les viols dont sont victimes filles et garçons. "Que faites-vous pour que (les) enfants enlevés soient retrouvés et rejoignent leurs familles ?" , a-t-elle souligné. Selon ses dires, il y a un besoin urgent de justice afin d’éviter que les victimes grandissent en voulant se faire justice elles-mêmes. Notons que Mariam est membre du Parlement des enfants au Mali. Pour mieux lutter en faveur des droits des enfants, elle aspire à devenir "avocate".
Par ailleurs, le rapport d’Antonio Guterres, sur les enfants dans les conflits a été également discuté lors de la réunion du Conseil de sécurité. Ce document controversé du secrétaire général de l’ONU a décidé de retirer la coalition dirigée par l’Arabie saoudite au Yémen. Mais également d’enlever la Birmanie d’une liste noire de pays et groupes participant aux exactions sur des enfants. Plusieurs dizaines d’ONG ont vivement critiqué ces décisions et lui ont demandé de revenir sur sa position, lundi 22 juin.
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