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Le ministre canadien du Commerce international François-Philippe Champagne s’est exprimé lundi devant la Chambre des communes afin de signaler l’urgence de ratifier l’accord de libre-échange transpacifique (TPP).
Un projet de loi pour la ratification du TPP sera déposé rapidement par le Canada face au repli protectionniste des Etats-Unis. Cette mesure a été voulue par le locataire de la Maison-Blanche Donald Trump. Cet agrément va être accéléré dans le but d’atténuer les conséquences du conflit commercial avec les États-Unis, a souligné lundi François-Philippe Champagne. Le ministre canadien du Commerce international a annoncé cette nouvelle lundi devant la Chambre des communes. "Ratifier le TPP est une priorité absolue et nous allons agir rapidement pour présenter le projet de loi avant" les vacances parlementaires, soit d’ici le 22 juin, a-t-il affirmé.
La signature du TPP a été établie en mars sans les États-Unis. L’accord doit entrer en vigueur 60 jours après avoir été ratifié par au moins six des 11 pays signataires. Il s’agit de l’Australie, du Brunei, du Canada, du Chili, du Japon, de la Malaisie, du Mexique, de la Nouvelle-Zélande, du Pérou, du Singapour et du Vietnam. Ottawa mise alors sur "ce bon accord qui va ouvrir des marchés" aux entreprises canadiennes, a souligné François-Philippe Champagne sur le récit d’Europe1.
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Le Canada, premier partenaire commercial des États-Unis, a des difficultés pour renégocier l’accord de libre-échange nord-américain (Aléna). Signé en 1994, celui-ci le lie à Washington et Mexico. Le pays veut désormais concrétiser de nouvelles alliances commerciales afin de diversifier ses marchés. Pas plus tard que ce week-end, Donald Trump a de nouveau confirmé l’imposition de taxes douanières sur l’acier et l’aluminium canadiens. Le président américain a menacé de s’en prendre au secteur automobile.