Les États-Unis ont renforcé lundi 22 avril les sanctions contre l’Iran, mais aussi contre tous ceux qui continueront d’acheter le pétrole iranien.
L’Iran est l’ennemi à surtout faire plier pour les États-Unis. Ces derniers ont renforcé leur pression et se disent prêts à sanctionner ses alliés qui continueraient à acheter du pétrole iranien.
Lundi 22 avril, la Maison-Blanche a annoncé la décision de Donald Trump de mettre fin aux dérogations permettant à huit pays, dont la Chine, le Japon, l’Inde, l’Italie, la Turquie, la Grèce, la Corée du Sud et la Taïwan, d’importer du pétrole brut iranien dès le 2 mai. L’objectif est non seulement de porter à zéro les exportations, mais surtout priver l’Iran de sa principale source de revenus.
"Si vous ne respectez pas cela, il y aura des sanctions", a mis en garde Mike Pompeo, chef de la diplomatie des États-Unis.
Cette annonce est particulièrement délicate pour la Chine en raison d’une négociation commerciale complexe avec les États-Unis, mais aussi pour l’Inde qui est la troisième importatrice mondiale de pétrole, dont environ un dixième des achats vient d’Iran, relate Le Figaro.
Les alliés de Washington comme la Turquie et la Corée du Nord ont déploré cette mesure américaine. Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a indiqué que la Turquie ne va pas accepter des sanctions unilatérales et contraintes sur ses relations avec ses voisins. Quant à la Corée du Nord, elle a promis de tout faire pour avoir un renouvellement de l’exemption, précise 20 Minutes.
Le président Donald Trump a rétabli au mois de novembre 2018 des sanctions économiques contre la République islamique. Selon Washington, les ventes du pétrole iranien représentent 40% des revenus du régime.
Pour sa part, le gouvernement iranien a indiqué que ces sanctions sont en principe illégales.
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Après avoir annoncé ses mesures, Donald Trump a promis que l’Arabie Saoudite et d’autres membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole vont compenser la baisse de l’offre. D’après les informations de 20 Minutes, Riyad est aussi prêt à stabiliser le marché.
"L’Iran a exporté en moyenne 1,7 million de barils par jour en mars, dont près de 628.000 vers la Chine et plus de 357.000 vers l’Inde", a noté l’agence spécialisée S & P Global Platts.
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