Une opération chirurgicale plonge la présidente péruvienne dans une tourmente politique sans précédent. Dina Boluarte est accusée d’avoir refait son nez sans en informer le Parlement. Certains parlementaires estiment qu’elle a enfreint la loi.
Au Pérou, une intervention chirurgicale de la présidente Dina Boluarte fait grand bruit. En juillet 2023, la cheffe de l’État s’est fait refaire nez. Une décision qu’elle aurait gardée secrète, déclenchant une vague d’accusations pour "abandon de poste". Révélée par son ancien Premier ministre, Alberto Otarola, cette affaire met en lumière des tensions politiques déjà palpables dans le pays. Elle suscite des interrogations sur les limites du devoir présidentiel et l’impact d’une telle décision sur la gestion de l’État.
Certains parlementaires dénoncent une infraction à la Constitution. Dina Boluarte aurait omis d’informer le Parlement avant l’intervention, comme l’exige la loi. Les risques de complication pour sa santé auraient cependant pu mettre en péril ses fonctions présidentielles. Une enquête a été alors ouverte pour déterminer si cette opération constitue réellement un délit d’"abandon de poste".
L’avocat de la Présidente, Juan Carlos Portugal, réfute les accusations, justifiant que Mme Boluarte a continué à assumer ses responsabilités. L’opération aurait été réalisée en moins d’une heure, et cela n’a pas compromis les fonctions présidentielles. "Elle était lucide et consciente, c’était une opération mineure... qui a duré 40 minutes la nuit du 28 juin 2023", a-t-il déclaré à la presse. Dina Boluarte aurait signé 91 décrets le jour de l’intervention. "C’est une enquête mort-née ", selon Me Juan Carlos.
La saga du "nez présidentiel" alimente les débats sur les réseaux sociaux. Ce scandale s’ajoute à une série d’affaires fragilisant la Présidente. Parmi elles, le "Rolexgate", qui concerne des montres de luxe non déclarées. D. Boluarte fait également face à des poursuites liées à la violente répression des manifestations en 2022, qui ont causé la mort de plusieurs personnes. Ces polémiques pèsent lourdement sur sa popularité, déjà en chute libre.
Malgré tout, Dina Boluarte refuse de céder à la pression. "Je quitterai le palais par la grande porte", a-t-elle déclaré, rapportent nos confrères du journal Le Figaro. Elle a promis de terminer son mandat jusqu’en 2026. Son avenir politique semble cependant de plus en plus compromis. Chaque nouvelle affaire fragilise son autorité.