Poursuivi par la justice japonaise, le fondateur de Sea Shepherd est actuellement incarcéré au Groenland et risque d’être extradé. Face à cette menace, le gouvernement français a annoncé qu’il "va appeler à sa libération".
Paul Watson est au cœur d’une longue bataille juridique. Le militant écologiste retenu au Groenland et menacé d’extradition vers le Japon a formulé une demande de naturalisation française. Une initiative qui pourrait lui permettre d’échapper à une extradition jugée politique par ses soutiens.
Le Japon mène des poursuites judiciaires envers l’écologiste depuis 2012 pour des actions menées contre la chasse à la baleine, il est confronté à une situation critique. Emprisonné sur cette petite île située entre l’Atlantique Nord et l’océan Arctique depuis juillet dernier, il risque d’être envoyé vers le Japon. Face à cette menace, le militant écologiste a décidé d’accélérer les choses en demandant la nationalité française. Cette démarche, selon son avocat, Jean Tamalet, est justifiée par son engagement de longue date en faveur de la protection des océans, notamment dans les zones sous juridiction française.
Au large du Groenland, le célèbre défenseur des océans, Paul Watson, a été arrêté à bord de son navire, le John Paul DeJoria. Depuis le 21 juillet, il est incarcéré à Nuuk, où il attend le verdict des autorités danoises concernant une demande d’extradition formulée par le Japon. Tokyo reproche à Watson d’avoir perturbé ses opérations de pêche et d’être impliqué dans des incidents violents.
La loi française prévoit une procédure accélérée de naturalisation pour les étrangers ayant rendu des services exceptionnels à la France. Les actions de Paul Watson en faveur de la protection des océans pourraient entrer dans ce cadre. Cependant, la décision finale appartient au gouvernement français.
Les autorités françaises ont réagi à cette affaire. La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a ainsi déclaré souhaiter la libération de Paul Watson. Toutefois, elle a souligné que la demande d’asile politique, formulée précédemment par le militant, était difficile à traiter tant qu’il ne se trouvait pas sur le territoire français. Cette explication a déjà été donnée par le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot.
Malgré un nouveau revers judiciaire, Paul Watson garde espoir. La justice groenlandaise a en effet prolongé sa détention jusqu’en novembre. Questionné sur un éventuel message à destination d’Emmanuel Macron, le fervent défenseur de l’écologie a remercié le président français et réaffirmé son souhait de s’installer en France.