Le choc économique dû à la pandémie de coronavirus affecterait davantage les femmes que les hommes. Le Fonds monétaire international estime que la crise risque fort de creuser l’écart économique entre hommes et femmes.
Durant cette crise sanitaire liée au coronavirus, le taux de chômage monte en flèche dans le monde et les femmes sont les plus touchées. Ce qui n’est pas étonnant, puisqu’elles sont nombreuses à occuper les emplois des secteurs durement touchés, comme les industries de services, la vente au détail, le tourisme ou l’hôtellerie.
Les femmes sont donc plus représentées que les hommes dans les pans de l’économie les plus affectés par la crise du coronavirus. Aux Etats-Unis, une hausse du chômage des femmes a grimpé en flèche. Le taux était supérieur de deux points de pourcentage à celui des hommes entre avril et juin 2020, selon le FMI.
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Pour plusieurs femmes, le télétravail n’est pas une option à cause de la nature de leur emploi. Elles auraient par ailleurs tendance à faire plus de travaux ménagers que les hommes en raison du confinement, de la fermeture des établissements scolaires. Les données du Fonds monétaire international affichent 2,7 heures supplémentaires par jour. Elles mettent cependant du temps à retrouver un emploi à plein temps une fois les mesures levées.
Mais les inégalités ne s’arrêtent pas là, car il s’avère que les jeunes filles sont contraintes d’abandonner l’école et de travailler pour compléter le revenu du foyer dans de nombreux pays en développement. Pourtant "sans éducation, ces filles souffrent d’une perte permanente de capital humain (...) perpétuant le cycle de la pauvreté chez les femmes", regrette le FMI.
Dans le billet de blog publié mardi 21 juillet, la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, a tiré la sonnette d’alarme sur ces inégalités hommes-femmes. Elle a indiqué que la crise pourrait compromettre durablement les progrès réalisés au cours des trois dernières décennies pour réduire l’écart économique entre les deux genres.
Les responsables du Fonds notent toutefois que "des politiques bien conçues pour favoriser la reprise peuvent atténuer les effets négatifs de la crise sur les femmes et éviter de nouveaux revers". Ils évoquent par exemple la mise en place du droit statutaire à un congé payé pour les parents ayant des enfants en dessous d’un certain âge dans certains pays. En France, le congé maladie pour les parents concernés par les fermetures d’écoles est étendu si aucune prise en charge ou aucun autre mode de travail n’a pu être trouvé.
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