Alors qu’il signait des accords pétroliers, le président vénézuélien a fait une déclaration inattendue à l’intention des Vénézuéliens qui ont émigré à l’étranger en raison de la crise économique.
Les pays voisins du Venezuela, comme le Brésil ou le Pérou, ont imputé la responsabilité de la hausse d’immigration des Vénézuéliens au président et sa politique. D’ailleurs, certains de ces pays frontaliers ne cachent plus leur agacement. En représailles, le président du Venezuela, Nicolas Maduro, a demandé à tous les émigrés vénézuéliens de revenir au pays.
"Je dis aux Vénézuéliens (…) qui souhaitent échapper à l’esclavage économique : arrêtez de laver les toilettes à l’étranger et venez vivre dans votre patrie", a-t-il déclaré.
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Il a ainsi dénoncé la situation de nombreux Vénézuéliens au Pérou. Selon lui, ils subissent non seulement le racisme et le mépris, mais également l’esclavagisme et la persécution économique. Nicolas Maduro a précisé qu’un avion avait été envoyé par le gouvernement pour ramener chez eux 89 Vénézuéliens.
"Ils désiraient ardemment retourner dans leur pays natal pour serrer leurs amis, voisins, compagnons, parents dans leurs bras et retrouver la chaleur humaine que nous savons transmettre en tant que Vénézuéliens", a-t-il ajouté.
Le Fonds monétaire international (FMI) a estimé que l’hyperinflation pourrait dépasser les 1 000 000 % au Venezuela cette année. Fuyant cette crise économique, des milliers de Vénézuéliens ont émigré dans les pays voisins.
"2,3 millions de Vénézuéliens, sur une population de 30,6 millions, vivent à l’étranger. Parmi eux, 1,6 million de personnes ont émigré depuis 2015", selon les Nations Unies.
De son côté, le chef de l’État brésilien, Michel Temer, a pris la décision mardi de protéger la frontière par le biais de l’armée. Il a demandé le soutien international afin de sortir le Venezuela de cette crise menaçant l’harmonie de l’Amérique du Sud.
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(Sources : 20 Minutes/huffingtonpost)