La violence entre manifestants et policiers au Nicaragua prend de l’ampleur, notamment dans la ville du Masaya. Les habitants réclament le départ du président Daniel Ortega.
Les affrontements entre les manifestants et la police anti-émeute se font de plus en plus violents au Nicaragua. Dans la ville du Masaya, près de la capitale Managua, les rixes ont fait six morts, dont un Américain de 48 ans. Il ya également eu plusieurs blessés ainsi que des dégâts matériels conséquents. Parmi les personnes décédées, il y avait aussi un adolescent de 15 ans. Les faits se sont déroulés le samedi 2 juin 2018, a rapporté le président de l’Association du Nicaragua pour la protection des droits de l’homme (ANPDH), Álvaro Leiva, à la presse française. Ce dernier a précisé que la ville a connu "une journée de deuil et de douleur".
À LIRE AUSSI : Manifestations au Nicaragua : inquiétudes de l’ONU sur les 27 morts en une semaine
Ils sont maintenant une centaine de personnes à être mort dans tout le pays depuis la vague de protestations en faveur du départ du président Daniel Ortega. Cet ancien guérillero sandiniste de 72 ans est au pouvoir depuis 2007 et y mènerait un régime de dictature. Le chef de l’État nicaraguayen a dénoncé une "conspiration de l’opposition". Les mobilisations avaient eu lieu le 18 avril 2018.
Ce samedi, la ville du Masaya a été un véritable champ de bataille. À peine les premières heures, les policiers aidés de groupes de mobilisés en milice par le pouvoir sandiniste ont voulu dégager les rues de la ville. Un manifestant relate alors qu’une "attaque accompagnée de tirs vers les barricades" a été repoussée par ces derniers. Les tirs auraient été initiés par les membres des forces de l’ordre nicaraguayen. "Ils attaquent la population. Un voisin à moi s’est pris une balle dans la poitrine", déplore un des habitants. En tout, la police locale a fait état de 11 arrestations. Elle a notamment dénoncé des "actes terroristes" ainsi que l’usage d’"armes à feu" et de "mortiers".
Source : Le Figaro