Le Parlement nicaraguayen a décidé mercredi 28 juillet de dissoudre 24 ONG en les accusant d’avoir transgressé la loi en vigueur dans le pays.
A l’issue d’un vote au parlement pour la dissolution de 24 ONG, 70 députés ont approuvé cette décision et 16 contre. Il s’agit d’une mesure exigée par le ministère nicaraguayen de l’Intérieur qui a accusé les organismes d’avoir enfreint la réglementation en vigueur dans le pays. Dans la foulée, le texte adopté en séance plénière stipule que les biens des ONG mis en cause deviennent "propriétés de l’Etat", rapporte Francetvinfo.fr.
Wilfredo Navarro, le député libéral et allié du parti au pouvoir Front sandiniste de libération nationale (FSLN, ancienne guérilla marxiste), a tenu à déclarer qu ’Il ne s’agit pas d’une volonté d’acharnement ni de nuire à une quelconque ONG, il s’agit simplement d’appliquer la législation".
De leur côté, les ONG ont estimé que de telle mesure constitue une représailles contre eux, car ils ont osé critiquer la gestion catastrophique de la Covid-19 par les autorités locales.
Des professionnels de la santé, quant à eux, s’opposent à cette mesure contre les ONG en indiquant que celle-ci va pénaliser les citoyens nicaraguayens qui bénéficient de leurs services. Parmi les ONG concernés figurent des associations s’occupant de malades d’insuffisance rénale, de néphrologie, de diabète, de pneumologie, de ménopause, ou encore des associations spécialisées dans l’anesthésie, l’infectiologie ou le traitement de la douleur.
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