NICOLAS MESSYASZ/SIPA
Le texte devra encore être voté par l’Assemblée américaine avant d’être adopté par un référendum populaire. L’entrée en vigueur de la loi votée par l’État de New York "pour codifier dans la Constitution les droits à l’avortement et à la contraception" est prévue au plus tôt en 2024.
Ce vote est une réaction à la remise en cause de l’IVG par la Cour suprême conservatrice des Etats-Unis. New York, le quatrième Etat le plus peuplé des Etats-Unis, a adopté un premier texte de loi vendredi 1er juillet 2022 permettant de graver dans la Constitution les droits à l’avortement et à la contraception. Le Sénat "a adopté un amendement pour codifier dans la Constitution les droits à l’avortement et à la contraception", est-il indiqué dans un communiqué de cette assemblée qui siège dans la capitale de l’État, à Albany. Avant son entrée en vigueur prévue au plus tôt en 2024, ce texte devra encore être adopté par l’Assemblée avant un référendum populaire. D’après Ouest France, cette loi prévoit également de protéger les droits liés "au genre, au handicap, à l’orientation sexuelle, à la nationalité, à la communauté ou à l’âge".
Bien avant la décision choc de la Cour suprême le 24 juin, une dizaine d’États "progressistes" s’affichant en "sanctuaires" de l’avortement ont déjà pris la même décision ou s’apprêtent à le faire. C’est le cas notamment des Etats situés dans le nord-est et l’ouest des États-Unis à savoir Vermont, Maryland, Californie ou encore Washington. "Le revirement sur l’arrêt Roe v. Wade prouve clairement que l’État de New York doit continuer à être aux avant-postes de la nation pour la protection des femmes et des droits individuels", a déclaré la cheffe de la majorité démocrate au Sénat new-yorkais dans le communiqué. De leur côté, près de 25 Etats, en particulier dans le sud et le centre républicains, conservateurs et religieux ont déjà interdit l’avortement ou prévoient de le faire, d’après l’institut Guttmacher.
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