Jeff Malet/NEWSCOM/SIPA
L’ancien secrétaire d’Etat de George W. Bush, Colin Powell a pris position dimanche. Il a fait part de son intention de voter pour le démocrate Joe Biden lors de la prochaine élection présidentielle américaine.
Alors qu’il a toujours été critique envers Donald Trump, Colin Powell n’hésite pas à employer les grands mots. "Je n’aurais jamais utilisé ce mot pour aucun des quatre présidents pour lesquels j’ai travaillé : il ment", a lâché l’ancien secrétaire d’Etat de George W. Bush. Il a d’ailleurs déploré le silence du parti républicain vis-à-vis du président américain après le meurtre de George Floyd. "Il ment tout le temps", a-t-il souligné avant d’interpeller ses compatriotes. "Réfléchissez, faites appel à votre bon sens, posez-vous la question : est-ce bon pour mon pays ?", a-t-il martelé sur les propos relayés par LCI.
Après avoir dénoncé ces "mensonges" de Donald Trump, Colin Powell envisage de voter pour le démocrate Joe Biden lors de la présidentielle de novembre. Déjà lors du scrutin en 2016, il a fait part de son intention de voter pour Hillary Clinton qui a perdu face au milliardaire. "Je ne pouvais voter pour lui (en 2016) et je ne peux certainement pas soutenir le président Trump cette année", a déclaré l’ancien chef de la diplomatie américaine sur CNN, indiquant explicitement qu’il voterait pour Joe Biden. Il a mis en avant l’importance du respect de la constitution que le président américain s’en est éloigné.
Donald Trump n’a pas tardé à l’entretien de Colin Powell, Dans un tweet, le président des Etats-Unis a ironisé sur le soutien apporté à Joe Biden par un homme à la réputation selon lui "très surfaite". Il est également revenu sur l’épisode de 2003 où l’ancien chef de la diplomatie américaine était avocat de la guerre en Irak. "Powell, n’avait-il pas dit que l’Irak avait des armes de destruction massives ? Ils n’en avaient pas, mais nous sommes partis en GUERRE !", a écrit le locataire de la Maison Blanche.
>>> A lire aussi : Etats-Unis : Donald Trump va essayer de reporter la présidentielle, d’après Joe Biden