Ruven Menikdiwela, directrice du bureau du HCR à New York s’est exprimée sur la crise des migrants en Méditerranée durant une réunion du Conseil de sécurité.
Jeudi 28 septembre, la responsable du Haut-commissariat aux réfugiés de l’ONU Ruven Menikdiwela a indiqué que plus de 2 500 exilés ont perdu la vie ou portés disparus après avoir tenté de traverser la Méditerranée vers l’Europe.
"Au 24 septembre, plus de 2 500 personnes ont été comptabilisées. Ce nombre représente une augmentation de deux tiers, comparée aux 1 680 personnes lors de la même période de 2022", a-t-elle souligné.
Durant cette réunion du Conseil de sécurité consacrée à la crise des migrants en Méditerranée, cette responsable a détaillé que 186 000 exilés sont arrivés dans le sud de l’Europe depuis le début de l’année, dont 130 000 en Italie. Une hausse de 83% est ainsi constatée par rapport à la même période de 2022.
Plus de 102 000 migrants ont essayé cette traversée depuis la Tunisie, et 45 000 depuis la Libye. Selon elle, 31 000 d’entre eux ont été secourus en mer ou interceptés et débarqués en Tunisie, et 10 600 en Libye.
Ruven Menikdiwela a précisé que plusieurs personnes ont également perdu la vie sur terre, loin de l’attention du public. "Le voyage depuis l’Afrique de l’Ouest ou de l’Est et la Corne de l’Afrique vers la Libye et des points de départ sur la côte, reste l’un des plus dangereux au monde", a-t-elle souligné. D’après ses explications, les réfugiés et les migrants voyageant sur les routes terrestres depuis l’Afrique subsaharienne risquent la mort. De plus, "des violations graves des droits humains sont constatées à chaque étape".
> A lire aussi : Migrants : l’ONU déplore une hausse du nombre d’enfants morts en traversant la Méditerranée en 2023