Ted S. Warren/AP-SIPA
Plus de 70 journalistes du site msn.com ont été licenciés au Royaume-Uni et aux États-Unis.
Microsoft a décidé de licencier 77 journalistes et de les remplacer par des robots, rapporte la chaîne Europe 1. Ces employés sont chargés de trier des articles et de les mettre en avant sur la page d’accueil du site msn.com. Ils ont travaillé au Royaume-Uni et aux Etats-Unis afin d’offrir aux internautes une information fiable et pertinente.
Ces licenciements n’étaient pas faciles à assimiler pour les concernés. Sur Guardian, l’un d’entre eux a annoncé que l’intelligence artificielle lui a piqué son travail. "J’ai passé mon temps à lire des articles sur la façon dont l’automatisation et l’intelligence artificielle allaient prendre nos jobs, et maintenant j’y suis", a-t-il regretté.
Pour sa part, un porte-parole de Microsoft s’est empressé de dire que cette décision n’était pas liée à la pandémie actuelle du coronavirus. "Nous évaluons régulièrement notre activité, cela peut entraîner un investissement accru dans certaines branches, et de temps en temps, un redéploiement sur d’autres" a-t-il indiqué.
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Microsoft n’est pas le seul à remplacer son personnel par l’intelligence artificielle. Avant lui, le géant de l’informatique Google a mis en place ce dispositif avec son portail Google actu. Même si en général, tout se passe bien, des défaillances ont été toutefois constatées. Entre autres, on peut citer la mise en avant d’articles provenant de sites d’informations douteux, voire des fake news ou encore des contenus à caractère violent ou sexuel qui ont été sélectionnés par les machines.
Toutefois, ces mésaventures ne font pas reculer le géant Microsoft. D’après le site spécialisé Numerama, les rôles de ces journalistes ne sont pas de faire du remplissage, mais de proposer des contenus intéressants, appropriés et variés. L’objectif est de couvrir l’information et les sujets d’actualité de manière globale.
Le site a également évoqué d’autres problèmes posés par l’intelligence artificielle. Basant leur "travail" notamment sur le nombre de clics et la popularité, les algorithmes sont moins à même de "mettre en exergue un petit média qui proposerait un article enrichissant, plutôt que de tourner en boucle avec des mastodontes du secteur", a poursuivi Numerama. Une mauvaise nouvelle pour des petits titres qui peinent parfois à survivre dans un secteur en crise. A l’avenir alors, de nombreux autres journalistes pourraient devenir chômeurs à cause de ces robots.
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