Le siège du Sénat mexicain a été envahi par plusieurs manifestants le mardi 10 septembre. Ces derniers sont contre une réforme judiciaire proposée par le président sortant, Andrés Manuel Lopez Obrador. Ce projet de loi viserait à faire élire tous les juges du pays par un "vote populaire".
Mardi, le Sénat du Mexique a été secoué par une vague de protestations. Des centaines de manifestants ont exprimé leur opposition à une réforme judiciaire proposée par le président sortant, Andrés Manuel Lopez Obrador. Cette réforme vise à introduire des élections populaires pour la désignation de tous les juges, y compris ceux de la Cour suprême. Celle-ci a déclenché une onde de choc tant au niveau national qu’à l’international.
Un groupe de fonctionnaires judiciaires et d’étudiants en droit ont intégré le siège du Sénat en scandant des slogans comme : "Sénateurs, arrêtez le dictateur" ou encore "Le pouvoir judiciaire ne tombera pas", tout en brandissant des drapeaux, rapportent les médias. Ils ont contraint le président de la chambre haute, Gerardo Fernandez Noroña, à suspendre la session.
La réforme en question, qui ferait du Mexique le premier pays à élire tous ses juges par un "vote populaire", est fortement critiquée par ses opposants. Ils estiment que cette mesure pourrait compromettre l’indépendance du pouvoir judiciaire et le rendre vulnérable aux pressions du crime organisé.
Ce projet ne provoque pas seulement des remous au sein du pays, mais aussi des tensions avec Washington, le principal partenaire commercial du Mexique. Les manifestations, qui se multiplient depuis plusieurs semaines, reflètent l’inquiétude quant à l’impact de cette réforme sur la justice et la démocratie.