Une plainte a été portée contre McDonald’s, lundi 18 mai. Une coalition internationale de syndicats accuse le groupe d’avoir toléré une culture du harcèlement sexuel.
Lundi, une coalition internationale de syndicats a affirmé avoir porté plainte contre McDonald’s pour "harcèlement sexuel généralisé dans une société multinationale". "La violence et le harcèlement basés sur le genre font partie de la culture" du groupe, estime cette coalition, qui a saisi l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Il s’agirait de la première saisine pour ce motif dans le cadre des principes directeurs de l’OCDE, précise la coalition. Ces principes prévoient que les multinationales et leurs actionnaires respectent les droits du travail comme la protection des employés contre les violences sexuelles. Des allégations de salariés dans plusieurs pays (Australie, Brésil, Colombie, France, Royaume-Uni, Etats-Unis), ainsi que des témoignages ont été recueillis par les syndicats.
Une femme travaillant dans un restaurant franchisé en Floride aurait raconté avoir été victime de commentaires à caractère sexuel et d’attouchements venant de ses collègues. Elle aurait remonté maintes fois ces faits, mais l’entreprise ne les aurait "pas prises au sérieux". Une histoire dans un restaurant en France a été également citée par la coalition. Un responsable aurait installé un téléphone dans les vestiaires pour filmer les salariées en train de se changer.
Vingt-trois plaintes d’employés pour harcèlement moral et sexuel, ainsi que pour discrimination ont été également déposées au Brésil, selon Ricardo Patah, le président du Syndicat général des travailleurs (UGT) dans le pays. McDonald’s affirmé à l’Agence France-Presse avoir déjà lancé "une discussion... concernant un environnement de travail sûr et respectueux (dans ses établissements) aux Etats-Unis et dans le monde". Le groupe a souligné qu’il étudierait la saisine dès sa réception.