Donald Trump refuse de reconnaître sa défaite lors de l’élection présidentielle, et appelle ses partisans à se manifester à Washington.
Les partisans de Donald Trump ont répondu présent à l’appel du président sortant qui leur a demandé de manifester lorsque le Congrès officialisera sa défaite à la présidentielle aux Etats-Unis. Comme le rapporte France Info, ils ont commencé à affluer vers Washington, mardi 5 janvier. "Mon commandant en chef m’a appelée et mon Seigneur et Sauveur m’a dit d’y aller", a annoncé à l’Agence France Presse, Debbie Lusk, une comptable à la retraite de 66 ans, venue exprès de Seattle, à l’autre bout du pays.
Pour participer à cette manifestation, des centaines de personnes se sont déplacées afin de se retrouver à Washington. Elles ont muni d’immenses drapeaux ou des pancartes avec leur cri de ralliement "Stop au vol".
La tête coiffée d’un chapeau honorant le républicain, Chris Thomas, une retraitée venue avec son mari de l’Oregon (côte ouest) a expliqué au micro de l’AFP qu’ils ne font pas confiance en ce résultat du scrutin. "Trump a gagné et de loin, il y a plus de preuves qu’il n’en faut", a renchéri Matthew Woods, un Californien de 59 ans.
Donald Trump continue ainsi de contester la victoire de Joe Biden, près de 2 mois après l’élection présidentielle américaine. Il évoque des fraudes dont il n’a jamais apporté la preuve. Avant de semer le doute dans l’esprit de ses partisans, il a déposé des recours devant les tribunaux et les responsables électoraux, mais a échoué.
Sur Twitter, le président sortant s’est félicité de l’affluence de ses partisans. "Washington est en train d’être inondée de gens qui ne veulent pas voir une victoire électorale volée par les radicaux de gauche démocrates", a-t-il publié.
Par ailleurs, des dizaines d’élus républicains de la Chambre et du Sénat restent également solidaires de Donald Trump en promettant de faire retentir leurs doutes dans l’enceinte du Congrès. Cette législature doit certifier, mercredi 6 janvier, le vote des grands électeurs : 306 pour Joe Biden, 232 pour Donald Trump. La chaîne France Info note que leurs objections ne feront pas dérailler, mais pourraient ralentir cette dernière procédure, avant la prestation de serment du démocrate le 20 janvier.
La police de la capitale a indiqué redouter des violences potentielles, notamment de la part de groupes d’extrême droite, lors de cette manifestation. Elle a ainsi prévenu que les personnes portant des armes à feu seraient arrêtées.
Le leader de la milice "Proud Boys", Enrique Tarrio, a été interpellé, lundi, pour détention illégale de deux chargeurs de munitions à haute capacité. Face à cette crainte d’éventuels débordements, les commerces du centre de Washington ont réinstallé de grands panneaux de bois sur leurs vitrines, mardi.
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