L’obésité est responsable de 4 millions de décès par an. En plus des problèmes de santé, le surpoids a des conséquences majeures sur les économies des pays.
La Banque mondiale veut participer à la lutte contre l’obésité. Selon un rapport rendu public jeudi, elle a lancé un appel aux pays pauvres et en développement, les plus concernés par le surpoids et l’obésité. Elle les a recommandés de taxer les aliments mauvais pour la santé jugés trop gras, trop sucrés ou trop salés. Ce rapport "met en lumière l’importance d’une politique fiscale forte, par exemple une taxation des produits alimentaires mauvais pour la santé", est-il indiqué dans le communiqué de l’institution de Washington relayé par Franceinfo.
Le surpoids figure parmi les trois principales causes de décès dans le monde causant 4 millions de morts chaque année. Outre les problèmes de santé, l’obésité entraîne des conséquences majeures sur les économies des pays et sur le capital humain. En plus de réduire la productivité et l’espérance de vie, elle augmente les handicaps et les coûts de soins de santé. La Banque mondiale lance une alerte face à la hausse des coûts liés à l’augmentation des handicaps, les coûts liés au système de santé, la baisse de la productivité, mais aussi l’absentéisme au travail et les mises à la retraite précoces. L’institution exhorte les gouvernements à mettre en place des systèmes de santé efficaces.
Les gouvernements doivent également développer des mesures de prévention et d’éducation, souligne la Banque mondiale. Dans cette perspective, les aliments transformés doivent être étiquetés, le sel et les boissons sucrées doivent baisser et il est important d’investir dans des programmes de nutrition pour la petite enfance. Par ailleurs, l’institution appelle à installer des aires de jeux dans les écoles et des voies piétonnes et cyclables. L’obésité n’est plus aujourd’hui un problème des pays riches. Le nombre de personnes en surpoids a été multiplié par 3 a triplé depuis 1975 à l’échelle mondiale. A l’heure actuelle, 75 % des adultes et 80 % des enfants touchés par l’obésité vivent dans des pays à revenu faible ou moyen, notamment en Amérique latine.
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