Après cinq années de détention au Royaume-Uni, le fondateur de WikiLeaks va retrouver sa liberté à la suite d’un accord de plaider coupable avec les autorités américaines.
Accusé d’avoir divulgué des documents confidentiels, Julian Assange devrait comparaître mercredi devant un tribunal américain. En vertu de l’accord, il risque une peine de 62 mois de prison, déjà purgée en détention provisoire, ce qui lui permettra de rentrer en Australie. "Julian Assange est libre", a déclaré WikiLeaks, l’organisation qu’il a fondée.
Assange était détenu depuis 2019 dans une prison britannique en attendant l’issue d’une procédure d’extradition vers les États-Unis. Il était accusé d’avoir publié plus de 700 000 documents confidentiels sur les activités militaires et diplomatiques américaines, notamment en Irak et en Afghanistan. Ces documents comprenaient une vidéo montrant le meurtre de civils par un hélicoptère américain en Irak.
Julian Assange risquait jusqu’à 175 ans de prison s’il était reconnu coupable d’espionnage. Cet accord met fin à une longue saga judiciaire qui a mobilisé de nombreux défenseurs des libertés civiles dans le monde.
Pour ses partisans, Assange est un héros qui a exposé les crimes de guerre et les abus de pouvoir des États-Unis. Ses détracteurs le qualifient de traître qui a mis en danger la sécurité nationale.
L’avenir d’Assange reste incertain, mais il est libre de retrouver sa famille et ses amis après des années de détention.