Les manifestations au Guatemala font la une des médias sud-américaines et bien au-delà. Elles prennent de l’ampleur, alors que de hauts fonctionnaires sont accusés de complots visant à empêcher Bernardo Arévalo de prendre ses fonctions en janvier 2024.
Jeudi 5 octobre 2023, les manifestations au Guatemala entrent dans sa quatrième journée consécutive. Les manifestants, composés majoritairement d’indigènes, bloquent des routes stratégiques, dont celles menant à des villes frontalières. Ils se servent notamment de branches d’arbres et à certains endroits de véhicules. Leurs revendications portent sur l’arrêt immédiat de la persécution électorale, à l’encontre de Bernardo Arévalo, président élu du Guatemala. Sont également visés trois hauts fonctionnaires, à savoir Consuelo Porras (procureure générale), Rafael Curruchiche (procureur), ainsi que Fredy Orellana (juge). D’après TV5Monde, ces derniers sont accusés d’être à la manœuvre dans un complot visant le parti Semilla de Bernardo Arévalo.
Les manifestations au Guatemala trouvent son origine dans une énième perquisition au TSE (Tribunal suprême électoral), les 29 et 30 septembre dernier. Des registres électoraux du 20 août sont alors saisis, provoquant l’indignation de la communauté internationale. Lors de son entretien avec des organisations civiles, Bernardo Arévalo a parlé d’« un coup d’Etat au ralenti ». Il a d’ailleurs profité de l’occasion pour appeler à l’unité nationale, dans le cadre d’une manifestation pacifique.