D’après une étude publiée dans Le Lancet mardi 22 novembre, les infections bactériennes constituent la deuxième cause de décès dans le monde.
Si les troubles cardiaques sont la première cause des décès dans le monde, les infections bactériennes arrivent à la seconde place. Une étude publiée ce mardi dans le Lancet a révélé qu’elles sont responsables de 7,7 millions de morts, soit un décès sur huit, en 2019. Les scientifiques citent le staphylocoque doré et le pneumocoque parmi les bactéries les plus meurtrières. Pour parvenir à ce constat, les chercheurs ont sélectionné une trentaine de bactéries les plus souvent impliquées dans des infections. Ils ont ensuite évalué le nombre de décès qui leur étaient associés. Au final, "les morts associés à ces bactéries constituent la deuxième cause de décès à travers le monde" après les maladies coronariennes incluant notamment les infarctus, concluent les auteurs cités par Le Figaro.
L’étude a été réalisée dans le cadre du Global Burden of Disease, un vaste programme de recherche financé par la fondation Bill Gates. Plusieurs milliers de chercheurs dans le monde entier y ont participé. Plus de la moitié des décès sont attribués à cinq bactéries à savoir le staphylocoque doré, E. coli, le pneumocoque, Klebsellia pneumoniae et le bacille pyocyanique. Le staphylocoque doré est "la principale cause bactérienne de décès dans 135 pays", souligne l’étude. Chez les moins de cinq ans, les infections à pneumocoque sont les plus meurtrières.
Le résultat de cette étude de vaste ampleur montre à quel point les infections bactériennes constituent une "priorité urgente" en matière de santé publique. Les chercheurs ont donc lancé un appel à travailler sur la prévention des infections par un meilleur usage des antibiotiques et de la vaccination.
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