De son vivant, Pablo Escobar avait un zoo en Colombie contenant différents animaux, dont des hippopotames, menacés de mort. Pour les sauver, la justice américaine a été saisie par une association colombienne pour la défense des animaux.
Pablo Escobar, abattu en 1993 par la police colombienne, possédait un zoo au sein de son hacienda de Napoles en Colombie. Après sa mort, la majorité des animaux, dont des flamants roses, girafes, zèbres, kangourous, etc. ont été mis en vente excepté les hippopotames.
Les pachydermes d’Afrique, laissés à leur sort, ont proliféré au point de devenir une menace pour les habitants. Les autorités colombiennes ont alors décidé de les stériliser en utilisant un médicament administré aux animaux à l’aide de fléchettes. Un choix de traitement qui pourra être néfaste pour les hippopotames.
Luis Domingo Gomez Maldonado, un avocat colombien, a décidé de déposer en juillet un recours en justice au nom des hippopotames en Colombie, où une personnalité juridique est déjà reconnue pour les animaux, rapporte Le Figaro. Cet avocat désire notamment le recours à un autre médicament pour stériliser les animaux et aussi empêcher qu’ils ne soient euthanasiés.
En parallèle, l’association Animal Legal Defense Fund (ALDF) a pris l’initiative de demander à des experts en stérilisation qui sont basés aux États-Unis de pouvoir témoigner afin de soutenir le recours. La magistrate Karen Litkovitz, d’une cour fédérale de l’Ohio, a donné une réponse favorable à la requête au nom d’une loi américaine qui permet à une personne intéressée (ici des hippopotames) de réclamer une déposition américaine dans un litige à l’étranger. C’est ainsi que les hippopotames de Pablo Escobar sont reconnus comme personnes légales aux Etats-Unis.
Cette intervention de la justice américaine aura comme conséquence d’aider les hippopotames "à ne pas mourir - c’est sa conséquence immédiate". Et dans la foulée, il s’agit du "premier exemple concret d’une cour américaine autorisant les animaux à exercer un droit légal en leur propre nom".
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