Cette situation de "shutdown" partiel pourrait se poursuivre jusqu’au 3 janvier 2019 alors que le Congrès n’a pas réussi à voter en urgence une loi budgétaire.
C’est la troisième fois depuis le début de l’année que les Etats-Unis se trouvent en situation de "shutdown". Cette fois-ci, il est partiel après que le Congrès n’a pas pu voter en urgence une loi budgétaire. Cela résulte d’un désaccord autour des fonds demandés par Donald Trump pour la construction d’un mur à la frontière avec le Mexique. Les débats se poursuivent samedi après-midi voire tout le long du week-end pour que le "shutdown" s’achève avant les fêtes de fin d’année. Ce "shutdown" partiel aura un impact sur le fonctionnement des agences. Ainsi, près de 380 000 employés fédéraux se retrouvent en congé sans solde. Par ailleurs, plus de 400 000 autres employés, dont le rôle est jugé "essentiel", travailleront gratuitement jusqu’à ce qu’un accord soit trouvé.
Cette situation était prévisible après le refus de Donald Trump de promulguer le texte bipartisan adopté mercredi. Celui-ci ne prévoyait pas les fonds exigés par le président américain pour la construction d’un mur à la frontière mexicaine. Un texte conforme au souhait de Donald Trump a été voté jeudi par la Chambre des représentants sans être porté au vote du Sénat, faute de soutiens suffisants. "Nous allons avoir un ’shutdown’. Nous ne pouvons rien y faire parce qu’il faut que les démocrates nous donnent leurs votes", a déclaré le président américain dans une vidéo publiée sur Twitter vendredi soir, propos relayés par Le Figaro.
Ce "shutdown" partiel pourrait durer jusqu’au 3 janvier, date à laquelle la Chambre des représentants passera sous majorité démocrate. Toutefois, il n’est pas certain que Donald Trump va accepter un compromis. Le locataire de la Maison-Blanche a en effet voulu blâmer les démocrates, qui l’ont renvoyé à sa déclaration. Le président américain avait confié qu’il serait "fier" de provoquer un "shutdown" pour réunir les fonds nécessaires à la construction du mur mexicain. Pour mettre fin à cette situation, les deux chambres du Congrès devront trouver un accord sur une loi budgétaire répondant aux attentes des deux partis et à celles du milliardaire.