L’annonce de ce départ des Etats-Unis du Conseil des droits de l’homme de l’ONU intervient à la suite d’une menace qui a plané depuis un an.
Le secrétaire d’Etat Mike Pompeo et l’ambassadrice à l’ONU Nikki Haley ont annoncé mardi cette décision de Washington de quitter le Conseil des droits de l’homme à Genève. Ce retrait figure parmi la longue liste des désengagements américains. "Nous prenons cette mesure parce que notre engagement ne nous permet pas de continuer à faire partie d’une organisation hypocrite et servant ses propres intérêts, qui fait des droits de l’homme un sujet de moquerie", a expliqué l’ambassadrice américaine sur le récit du Figaro. Elle a toutefois assuré que ce départ ne signifie en aucun cas un retrait de leurs engagements en faveur des droits de l’homme.
Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a été mis en place en 2006 dans le but de promouvoir les droits de l’homme dans le monde. Les Etats-Unis pointent surtout du doigt son biais à l’égard d’Israël. Effectivement, l’organe a fait passer cinq résolutions contre le pays. Un chiffre que l’ambassadrice américaine juge élevé par rapport à ce qui a été adopté contre la Corée du Nord, l’Iran et la Syrie. Nikki Haley a souvent haussé le ton afin de dénoncer la partialité de ce conseil, reproché d’user de politiques à géométrie variable.
Washington a pris cette décision radicale au lendemain des critiques virulentes formulées par le secrétaire général Antonio Guterres et son haut-commissaire aux Droits de l’homme. Ces derniers se sont révoltés face au traitement réservé aux familles de migrants. Il y a quelques jours, l’administration Trump est pointée du doigt après la séparation des migrants de leurs enfants.
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