Le taux d’imposition minimum pour les entreprises sera au centre de la rencontre virtuelle des ministres des Finances du G20, dès mercredi 7 avril.
Dans le but d’instaurer un taux d’imposition minimal des entreprises, les Etats-Unis entendent pousser leurs partenaires internationaux à trouver un accord.
Comme le rapporte France Info, cette réforme, visant à mettre fin à la concurrence fiscale entre les pays se trouve au cœur de la rencontre virtuelle des ministres des finances du G20, dès mercredi 7 avril.
Lors d’un discours à Chicago mardi 6 avril, la ministre américaine de l’Economie et des Finances, Janet Yellen, s’est exprimée sur ce sujet. "Nous travaillons avec les pays du G20 pour s’entendre sur un taux minimal d’imposition sur les entreprises, qui pourrait mettre fin à la course vers le bas", a-t-elle indiqué.
Selon ses dires, les pays se concurrencent pour proposer aux sociétés des taux d’imposition plus faibles que chez leurs voisins. Leur but est d’attirer les entreprises sur leur territoire et leur garantir un environnement compétitif. La ministre a déploré cette "course de 30 ans vers des taux d’imposition toujours plus bas sur les entreprises".
La chaîne France Info rapporte que pour financer un plan massif d’infrastructures, l’administration démocrate compter relever les impôts sur les sociétés aux Etats-Unis. Ces derniers ont été fortement abaissés par Donald Trump.
Les ministres du G20 discuteront de cette réforme avec la perspective d’un accord avant la réunion des ministres des Finances et banquiers centraux des pays membres, les 9 et 10 juillet.
L’harmonisation fiscale est destinée à taxer au minimum les entreprises quel que soit le pays où elles sont installées. Elle vise également à résoudre le problème des géants du numérique (Gafa) qui pratiquent souvent l’optimisation fiscale en établissant leur siège là où le taux d’imposition est le plus faible.
Le ministre français de l’Economie, Bruno Le Maire, s’est réjoui de cette proposition américaine, mardi. "Un accord global sur la fiscalité internationale est désormais à portée de main", a-t-il indiqué en appelant ainsi à "saisir cette opportunité historique".
L’Allemagne a aussi félicité cette avancée, mardi. Par ailleurs, le FMI (Fonds monétaire international) s’est déclaré favorable à cette réforme de la fiscalité internationale pour l’adapter en particulier à l’ère numérique.
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