D’après les données officielles rendues publiques le 19 décembre, plus de 270 000 individus ont été renvoyés des États-Unis au cours des 12 derniers mois. Ce chiffre, enregistré à la fin du mandat de Joe Biden, représente le total d’expulsions le plus élevé de ces dix dernières années, surpassant même les niveaux observés durant la première présidence de Donald Trump (2017-2021).
Entre octobre 2023 et septembre 2024, la majorité des expulsions concernait des migrants entrés illégalement via la frontière mexicaine, indique un rapport de l’ICE (l’agence chargée du contrôle des frontières et de l’immigration), rapportent les médias francophones comme RFI. Environ un tiers de ces personnes avaient des antécédents judiciaires liés à des activités criminelles. Cette période coïncidait avec une campagne présidentielle où Donald Trump promettait une politique migratoire radicale. Il envisage, dès janvier 2025, la plus vaste opération d’expulsion jamais menée aux États-Unis. Cette annonce, bien que controversée et dénoncée par des ONG, séduit une partie de l’électorat. Trump continue de s’appuyer sur des affirmations douteuses liant immigration et criminalité pour rallier ses partisans.
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Donald Trump reste vague sur les moyens d’appliquer sa politique migratoire, jugée coûteuse et complexe à gérer avec les effectifs actuels de l’ICE. Patrick Lechleitner, directeur adjoint de l’agence, loue néanmoins la résilience de ses équipes face aux défis. Les traversées illégales ont augmenté sous Joe Biden dès 2021, mais ont récemment diminué grâce à un durcissement des procédures d’asile. Environ 11 millions de sans-papiers vivaient aux États-Unis en 2022, bien que Trump estime ce chiffre sous-évalué. Des expulsions massives pourraient toutefois aggraver les pénuries de main-d’œuvre et provoquer une hausse des prix, contredisant ses ambitions de réduire l’inflation.
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