Lenin Nolly/Sipa USA/SIPA
Le président américain Joe Biden a décidé de faire un grand pas envers le pays de Fidel Castro. Ce changement, annoncé via un mémorandum de la Maison-Blanche, marque un tournant dans les relations entre les deux nations.
Les États-Unis ne considèrent plus Cuba comme un État en faveur des terroristes, ils l’ont prouvé à travers un document officiel, ce 15 janvier.
Selon un haut responsable américain, cette mesure pourrait favoriser une amélioration des liens diplomatiques et la libération de prisonniers politiques. Quelques heures après cette annonce, le président cubain Miguel Diaz-Canel a confirmé la libération prochaine de 553 prisonniers condamnés pour divers délits.
Les autorités cubaines ont indiqué que cette décision était prise de manière « souveraine et unilatérale ». Toutefois, aucune précision n’a été apportée quant à l’implication de manifestants lors des protestations antigouvernementales de juillet 2021 parmi les libérés. Ces mobilisations, les plus importantes depuis la révolution de 1959, avaient entraîné des condamnations à de lourdes peines pour environ 500 personnes.
D’après un représentant américain, certains détenus, dont des défenseurs des droits humains, devraient retrouver rapidement la liberté. Ce processus a été facilité par l’intervention de l’Église catholique.
Si ce revirement suscite de l’espoir à La Havane, elle divise la classe politique américaine. Le républicain Ted Cruz a qualifié cette initiative d’inacceptable, accusant Joe Biden de saper le travail du futur gouvernement de Donald Trump. Ce dernier pourrait revenir sur cette décision, comme il l’avait fait en janvier 2021 en inscrivant Cuba sur la liste noire, aux côtés de la Corée du Nord, de l’Iran et de la Syrie.
Malgré ces critiques, démocrates et républicains s’accordent pour dénoncer les détentions arbitraires à Cuba. En parallèle, Joe Biden a annoncé d’autres mesures, comme la suspension des plaintes relatives aux expropriations et l’allégement de certaines restrictions financières.
Cette évolution est perçue comme une lueur d’espoir par de nombreuses familles cubaines.
